Congrès Fresh 2013
Le président de Florette plaide pour une filière tirée par l’aval
La grande réunion annuelle de Freshfel Europe a vu bon nombre d’intervenants plancher sur les sujets d’actualité de la filière.
Le Congrès Fresh – organisé par Freshfel Europe et Market International Ltd – s’est tenu la semaine dernière à Paris. Il revenait donc une décennie plus tard dans la capitale française et comme l’a fait judicieusement remarquer en préambule Philippe Henri, président de Freshfel, « une décennie plus tard, la consommation est toujours au centre des discussions. En dix ans, elle a baissé de 20 % en tonnage. Ce qui ne représente qu’un fruit par Européen et par an. » Alors que s’ouvrait au même moment la semaine Fraîch’Attitude, constat a été fait d’une image des fruits et légumes à rénover et d’une filière devant faire face à la concurrence des produits agroalimentaires transformés. Un programme très éclectique, brassant des sujets allant du développement durable à l’émergence des “e-vangélistes de l’alimentaire” (sic), était proposé à la centaine de congressistes. Parmi les interventions, celle de Louis-Marie Le Contour a marqué les esprits. Le président de Florette a défini la filière légumes d’Agrial (qui comprend aussi Priméale) comme « une filière tirée par son aval : les produits doivent correspondre aux marchés et à de plus en plus de marques. Avec la nécessité de créer des droits à produire pour les adhérents. » Il a dressé le périmètre du pôle légumes de la coopérative qui traite 600 000 t de légumes. Le rachat récent de Crudi fait entrer Florette dans le domaine de la RHF et du snacking : « C’est un axe fondamental sur lequel il faut mettre les moyens et un marketing fort. Lorsque l’on investit un territoire (comme celui de la RHF), on en sort rarement. » En tout était de cause, l’apport de Crudi va porter le parc d’usines de Florette de treize à seize en 2013 avec un chiffre d’affaires qui devrait atteindre les 530 M€. Côté Priméale, les perspectives s’articulent autour de la structuration des opérations dans le Sud-Ouest (pour la carotte et l’asperge, cette dernière étant le légume le plus connu de la marque avec 2 600 t) et sur le développement logistique, à travers celui de la filiale Inter Légumes. « Nous ne sommes pas au bout de l’histoire », a confié sur ce point Louis-Marie Le Contour qui a confirmé la nécessité d’intégration de l’amont d’une marque qui, créée ex nihilo, s’est hissée à la quatrième place des opérateurs français. Ces développements, en cours et à venir, ont justifié de renforcer l’organisation de la branche légumes « pour la pérenniser » : la création de Floréale va dans ce sens. Il s’agit une structure commune à Florette et Priméale qui prendra en charge les supports communs aux deux marques et à terme leur direction.