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40e anniversaire de Rungis
Le pré carré de la production francilienne

Les salades produites en Ile-de-France trouvent naturellement leur place sur Rungis tant leur offre est diversifiée dans un marché où l’élaboré prend de plus en plus de place.

La salade est présente toute l’année à Rungis et son commerce reflète les grandes tendances du moment. La nomenclature des services statistiques de la Semmaris ne distingue que deux grands groupes : les laitues et les “autres salades”. Les tonnages de laitues françaises commercialisés par Rungis ont été divisés par deux, passant de 24 360 à 12 274 t entre 1998 et 2008. Le décrochement s’est effectué entre 2002 et 2003. Précédemment, les tonnages s’équilibraient aux alentours des 24 000 t, mais après 2003 ils baissent régulièrement. L’importation a connu le chemin inverse. Cantonnée en dessous des 500 t annuelles, elle va passer la barre en 2005 avec 612 t pour atteindre, en 2008, plus de 13 000 t. Dans la catégorie “autres salades”, la baisse du produit français a été accentuée en une décennie, passant de 14 582 à 11 027 t. D’ailleurs, l’an passé, ce segment a progressé de 9 993 à 11 027 t. La progression des produits d’importation est vive : les tonnages ont plus que doublé passant de 1 101 t en 1998 à 2 480 t en 2008.
Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer cette baisse régulière des salades en première catégorie. Il y a le développement notable des produits emballés sous atmosphère contrôlée pendant la période. La tendance est confirmée par TNS WorldWide qui souligne que si 3 kg de salades achetés sur 4 sont des salades fraîches, leur part de marché s’érode, alors que celle de la IVe gamme progresse. D’autre part, la salade française est un produit qui est exporté. Les principaux clients de la France sont l’Allemagne qui absorbe, bon an mal an, 30 % des volumes, ainsi que le Royaume-Uni, l’Espagne et la Suisse. Ainsi, si une partie de la laitue hexagonale traitée à Rungis peut être destinée à l’exportation, les flux se sont organisés à partir des zones de production. D’un autre côté, au niveau national, les importations de salade ont augmenté l’hiver dernier, avec 85 000 t importées contre 81 400 la saison précédente. L’Espagne, avec 57 %, est notre premier fournisseur. Cette progression qui, finalement, se retrouve dans les chiffres de Rungis souligne aussi la capacité de nos voisins à proposer de nouvelles variétés faisant mouche auprès du consommateur (feuille de chêne, sucrine, little gems…).

Une gamme très large de salades
Mais, le marché international de Rungis se caractérise surtout par la présence d’un fort tissu de producteurs régionaux. Regroupés dans le Carreau des Producteurs, ils ont su se positionner finement sur un créneau finalement historique pour eux (les salades représentent facilement entre 45 et 50 % des arrivages mensuels). Bien, évidemment, le secteur souffre. Les cultures légumières sur le domaine francilien doivent faire face au développement de l’urbanisation dans la région Capitale et à des prix qui ne sont plus rémunérateurs. Néanmoins, ils ont l’avantage de proposer une gamme extrêmement large de salades (ce qui finalement tranche avec l’offre limitée trop souvent en magasins). Et de ce point de vue, c’est un vrai festival : on y trouve des grands classiques (batavia et batavias rouges, feuilles de chêne type bowl ou niçoise, laitues, romaines, roquettes) ou très dans l’air du temps pour le consommateur, comme les jeunes pousses de salades, les producteurs franciliens proposent aussi des produits “différenciants” : mizuma, pousses de blettes rouges, pousses de moutarde rouge, rougettes…

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