Finistère
Le potimarron, une opportunité pour la Bretagne
Depuis trois ans, la production de potimarrons augmente en Bretagne. Selon Enza Zaden, les possibilités de développement sont importantes.
« En trois ans, les surfaces de courges en Bretagne sont passées de 20 ha à 160 ha, dont 90 % de potimarrons », souligne Hervé Péden chez Enza Zaden, lors de la conférence “Courges” organisée à Saint-Pol-de-Léon. La production s'est développée pour répondre à une demande en forte croissante en France et en Europe. « Au Royaume-Uni et en Allemagne, ce sont les légumes qui progressent le plus, note Hans Verwe-gen, analyste marketing chez Enza Zaden. Le Royaume-Uni se concentre sur la courge butternut, l'Allemagne sur le potimarron. En France, les deux sont de plus en plus populaires, le potimarron étant en tête. »
Polyvalentes, rapides à préparer, les courges se cuisinent aussi en mélange avec des pâtes, une tendance en développement. Elles apportent la satiété et sont recommandées pour l'alimentation des bébés. Et le potimarron a encore l'avantage de pouvoir se consommer avec la peau. « En expliquant que sa peau est comestible et contient des vitamines et que le potimarron n'a pas besoin d'être pelé, cela stimulera les achats », estime Hans Verwegen. Une mise en avant des différentes espèces en termes d'utilisation et goût ou encore la vente en IVe gamme, en développement en Allemagne et aux Pays-Bas (mix potimarron-patate douce...), pourrait aussi stimuler la consommation. Alors que 70 % des ménages français achètent des courgettes, 25 % seulement prennent des courges. Et alors que la consommation de courges atteint 3 kg par habitant et par an en Australie et au Japon, elle est quatre fois moins élevée en Europe.
Le potimarron est bien adapté au climat breton. Orange Summer F1 a apporté homogénéité et rendement.
Le potimarron est bien adapté au climat breton. Orange Summer F1, premier hybride introduit par Enza Zaden, a apporté homogénéité et rendement. Semé mi-mai, il peut être récolté mi-septembre et vendu jusqu'en février, permettant de compléter l'offre hivernale bretonne. Les producteurs Prince de Bretagne ont ainsi cultivé 115 ha de potimarrons en 2015. « Et il y a des possibilités pour étendre la saison et développer l'exportation, notamment vers l'Allemagne, en complément des choux-fleurs, échalotes et oignons », estime Hervé Péden.