Argentine
Le potentiel d'exportation en fruits à pépins n'est pas exceptionnel en 2014
Les dernières estimations venues des services américains USDA soulignent une baisse de la production des principaux fruits à pépins cultivés en Argentine.
Raisins, pommes et poires ont pâti des méfaits climatiques mais pas seulement, la dévaluation du peso n'y est pas étrangère.
L'Argentine sera quelque peu en retrait sur le marché international des fruits à pépins durant 2014 si l'on en croit les dernières estimations fournies par les services américains (USDA). Les tonnages en pommes, poires et raisins devraient respectivement baisser à 700 000 t (contre 860 000 t en 2013) 670 000 t (contre 780 000 t) et 70 000 t (contre 141 000 t). Les facteurs climatiques ont joué contre les producteurs argentins. Des gelées tardives fin septembre, suivies de fortes températures entre décembre et janvier 2014 pour la production de pommes et de poires, et de fortes pluies pour celle des raisins, ont fragilisé les vergers dans les principales régions de production. Cependant, la météo ne fait pas tout dans ces médiocres chiffres 2014. La succession de mouvements sociaux dans la filière, l'augmentation des coûts de production et de transport et une monnaie locale forte (le peso a été dévalué début 2014) ont entraîné une forte baisse de la compétitivité de la filière. Durant les dernières années, les surfaces ont enregistré de fortes baisses principalement en pommes, un peu moins en poires, suite aux difficultés rencontrées par les producteurs ces dernières campagnes. Cette tendance devrait se poursuivre. Le verger de pommes ne dépasserait pas les 27 000 ha en 2014 (surtout dans l'Alto Valle et la Valle Medio dans la province de Rio Negro) contre 27 500 ha en 2013. Dans la région de Mendoza, les pommiers sont peu à peu remplacés par des vignes destinées à la production de vin, plus rentables. En revanche, les surfaces de poiriers et de raisins de table devraient demeurer stables (respectivement à 28 500 ha et 8 500 ha), le marché étant mieux tenu pour ces fruits. Cette moindre production, conjuguée à une consommation intérieure plus forte (surtout en pommes et en poires), entraîne un potentiel à l'export moins affirmé : 160 000 t en pomme, 410 000 t en poire, 10 000 t en raisin. Des stocks de pommes et de poires sur les marchés de l'hémisphère Nord ne favorisent pas l'exportation.