Arboriculture
Le potentiel de production de pommes est revu à la baisse dans l’Hexagone
Depuis trois semaines, certains arboriculteurs sont inquiets, voire très inquiets. Le temps froid et les pluies incessantes durant cette période n’ont pas favorisé la pollinisation entomophile (1), étape indispensable à la formation des pommes. Peu d’abeilles et autres pollinisateurs sont venus butiner les fleurs. Au final, la production dans certains vergers devrait être réduite comme peau de chagrin. La situation est alors dramatique pour le producteur. Dans d’autres cas, le potentiel de fructification ne serait pas entamé. Tout dépend des zones et des variétés. Les conditions peuvent même changer d’une exploitation à l’autre. Le Nord et la région Centre-Ouest semblent les régions les plus affectées. Des variétés comme Golden ont été très sensibles. Ce qui n’est pas le cas apparemment de la variété Gala. « La chute physiologique des fruits n’est pas encore terminée. Nous en saurons davantage fin juin », indique Vincent Guérin de l’ANPP que nous avons interrogé mercredi 30 mai. Ajouté aux dégâts de gel comme en Limousin survenus le 7 avril dernier, le potentiel français est donc entamé. Pour l’instant, on parle de 20 % de production en moins sur un potentiel estimé à 1,7 Mt. Ce chiffre peut encore évoluer dans un sens ou dans l’autre. Mais même avec cette baisse annoncée, la pénurie ne serait pas à l’ordre du jour : « Avec 1,36 Mt, nous avons toujours la capacité d’alimenter le marché français », souligne l’animateur de l’ANPP.
(1) Transport du pollen, producteur de gamètes mâles, par les insectes.