Transport maritime
Le port de Sète, privé d’importation de fruits, se mobilise pour son avenir
Alors que le port sétois voulait que les nouvelles lignes avec l’Algérie développent son fret d’importation f&l, la suppression de son agrément plombe ses espérances.
Etre Point d’entrée communautaire (PEC), c’est le sésame pour un port qui veut importer des fruits et légumes. Ayant perdu cet agrément ministériel indispensable pour commercer des produits à fort contrôle phytosanitaire, le port de Sète ne peut pour l’instant continuer son travail vers l’Algérie toute proche. Ces dernières années, le port était plutôt connu pour son activité d’exportation de bétail en vif, les fruits et légumes ne passant plus par la place.
Néanmoins, c’est clairement un mauvais coup pour l’activité du port. Depuis le 13 septembre dernier, trois services hebdomadaires, gérés par la SNCM (Société nationale Corse Méditerranée), avaient été mis en place entre Sète et les ports algériens de Skikda, Bejaia et Oran. Ils complétaient les liaisons déjà existantes avec le Maroc, sur les ports de Nador et de Tanger. Si la ligne vers l’Algérie donnait déjà d’intéressants résultats côté passagers, il n’en était pas de même pour le fret. Cependant, des potentialités avaient été repérées, principalement pour les tomates et les dattes algériennes. Être PEC permettrait de capter ces flux aujourd’hui dirigés sur Port-Vendres : la campagne doit commencer en décembre. D’autre part, le Conseil Régional Languedoc-Roussillon est propriétaire de la plate-forme de Sète depuis le 1 er janvier, la CCI de la ville en gardant la gestion jusqu’à la fin de l’année. Il s’est lancé dans un important programme d’aménagement des structures (acquisitions de grues par exemple) pour booster l’activité sétoise.
Même si récupérer l’agrément est très difficile, CCI et Conseil régional ne baissent pas les bras et ont fait appel au ministère de l’Agriculture pour débloquer la situation. Pour mémoire, dernièrement, le port autonome Nantes-Saint Nazaire avait récupéré son accréditation de Point d’Entrée Communautaire après sa suppression en mai 2006 et une réaction rapide et unanime du port autonome et des professionnels concernés.