Nord
Le port de Dunkerque, plus que jamais bien placé dans les produits frais
Le trafic “produits frais” de Dunkerque Port s'est élevé à 706 000 t en 2014 (+ 23 %). Ce score devrait encore s'améliorer avec les mesures décidées pour améliorer les coûts de passage.
En 2014, le port de Dunkerque a réceptionné 436 000 t de bananes et 44 000 t de pommes de terre.
Le port de Dunkerque a perdu le trafic de bananes conteneurisées en provenance du Cameroun et déchargées dans les entrepôts dunkerquois de Dunfresh (environ 40 000 t/an). Il n'aura duré que huit mois. L'accord avait été conclu entre Del Monte et la compagnie CMA CGM suite à la mise en service de la mûrisserie du géant de la banane le 1er janvier 2014 à Rungis. « L'engorgement du port de Douala qui abrite une partie des troupes françaises au Mali ne permet plus de garantir un transit-time compatible avec le produit », expliquait à fld Stéphane Raison, président du directoire de Dunkerque-Port, en marge de la réunion annuelle d'information du 15 janvier. Depuis août, les bananes pour Rungis sont déchargées à Anvers en conventionnel réfrigéré. Cette annonce est le seul point noir de cette année 2014 qui aura vu de nombreux records battus (le port a traité 706 000 t de produits frais, soit + 23 %). Le trafic de bananes est passé de 350 000 à 436 000 t, dont 277 000 t en provenance de Guadeloupe-Martinique, 80 000 t du Surinam et 30 000 t du Cameroun. Celui de pommes de terre progresse de 17 000 à 44 000 t, conséquence de la mise en place de l'embargo russe. Des tubercules ont aussi été expédiés aux Emirats Arabes Unis et au Koweït à côté des destinations traditionnelles sur l'Afrique. Selon les dirigeants du port, quarante conteneurs de 40 pieds partent chaque semaine de Dunkerque vers le Moyen-Orient. Les scores de Dunkerque en matière de produits frais devraient s'améliorer avec l'instauration de la mesure “d'autoliquidation de la TVA à l'import” décidée depuis le 1er janvier et qui s'apparente à une distorsion de concurrence entre Dunkerque et ses homologues belges. Dunkerque construit un poste de contrôle vétérinaire unique pour les produits d'origine animale et végétale (2 M€ d'investissements). La livraison du bâtiment (six postes) est prévue pour septembre et s'accompagnera d'un renforcement des moyens humains. Ce Sipev (Service d'inspection vétérinaire et phyto), sous le contrôle des services du ministère de l'Agriculture, permet l'optimisation des services apportés aux importateurs (1) .
(1) Il existe 3 Sipev en France : Rungis, Le Havre et Dunkerque.