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Pas-de-Calais
Le port de Dunkerque fait le pari des fruits et légumes

Fort de son expertise en f&l, la place nordiste veut multiplier les origines, diversifier les produits, tout en caressant l’ambition de devenir une place de marché spécialisée.

Dunkerque met en avant plus que jamais son expertise en matière de logistique fruits et légumes. Christine Cabau-Woehrel, présidente du directoire de Dunkerque Port depuis mars 2012, l’a réaffirmé lors du point annuel du 9 janvier. Certes, ce n’est pas la première fois que « le premier port français pour l’importation des fruits en conteneurs » met en avant son savoir-faire, mais il ne l’avait jamais fait avec autant d’insistance. Son expertise remonte à vingt ans. Mais le doublement des capacités de Dunfresh en 2005 a permis au port de se positionner comme « le port français de la banane ». Novembre 2012 marque aussi un tournant… même si rien n’est encore définitivement acquis. La CMA CGM a en effet mis en place un nouveau service hebdomadaire d’importation de fruits et légumes de contre-saison (10 000 t depuis l’ouverture) à partir du Maroc jusqu’à Saint-Pétersbourg avec Dunkerque comme plaque tournante (cf. fld hebdo du 11 septembre 2012). Les bateaux arrivent à Dunkerque le dimanche soir en provenance d’Agadir, sont déchargés dans la nuit et repartent avec une partie de leur cargaison vers Saint-Pétersbourg. « Au total, un transit time de 9,5 jours qui rend compétitive l’offre logistique dunkerquoise par rapport à la route », souligne Daniel Deschodt, directeur commercial. « Mais il faudra trouver les trafics de fruits et légumes complémentaires les six autres mois de l’année », a ajouté Stéphane Quetstroey, chef du département marketing et transport. Toutes les expériences menées dans le passé (par exemple le projet pilote de transport frigorifique entre Almeria et Dunkerque lancé en mai 2009) n’ont certes pas abouti. Mais la nouvelle ligne pourrait permettre à Dunkerque de se diversifier sur d’autres axes, notamment en Amérique du Sud (Chili-Pérou) et Brésil-Argentine pour des flux de fruits et légumes ou de viandes (volailles ou viande bovine) ou en provenance d’Afrique de l’Ouest. Dunkerque pourrait toujours accueillir de nouveaux opérateurs, ne serait-ce que dans les 5 000 m2 laissés libres par Banalliance, suite à sa mise en liquidation judiciaire le 27 mars 2012. En tout cas, fort de l’expérience acquise dans la banane, Dunkerque veut faire preuve d’attractivité et pourquoi pas demain devenir une place de marché pour les fruits et légumes. C’est en tout cas l’objectif des dirigeants de Dunkerque Port qui ont pris langue en particulier avec des importateurs de Rungis.

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