Infrastructures Portuaires
Le port de Ceara investit largement
Exportant près de 40 % des fruits brésiliens (320 000 t par an en moyenne) alors qu’il n’a développé ce commerce que depuis sept ans, le port de Ceara au Nord du pays a décidé d’investir plus avant pour augmenter les volumes de fruits à l’export. Idéalement situé près des grandes régions de production de la région de Ceara et de San Francisco Valley (en particulier les fruits tropicaux, le melon, la pastèque, l’ananas et la mangue), le port a transformé sa mission. Spécialisé dans l’exportation de fer et gaz, Ceara a la chance d’être le dernier port d’escale de la côte Est d’Argentine et du Brésil. Et pour atteindre l’Europe (le port espagnol d’Algesiras ou celui des Pays-Bas, Rotterdam) il faut compter au maximum 9 jours. « Le marché qui progresse le plus pour nous, c’est le Royaume-Uni et le Nord de l’Europe. Chaque année, notre ouverture sur le marché mondial des fruits progresse. Maintenant, plutôt que septembre, les exportations de fruits débutent même en août. Et celui qui progresse le plus en termes de volumes, c’est la banane », indiquait Mario Lima, le directeur commercial du port de Ceara, lors du salon Fruit & Log en septembre dernier. Pour développer les volumes, les autorités portuaires ont décidé d’investir dans les capacités de stockage et d’accueil des bateaux. « On construit une berge d’accueil de 715 m avec 17 m de profondeur qui devrait être prête pour novembre 2010. Celle-ci comptera 480 prises reefers supplémentaires et quelque 16 000 m2 pour la préparation des conteneurs. Pour un investissement total de 340 millions de Reals. Avec ces nouvelles conditions, nous pourrons réduire le temps de charge maximum de 12 à 8 heures. » Mais la grande spécificité du port Ceara, c’est sa capacité à accueillir de plus gros navires avec un tirant d’eau important. A Natau et Salvador par exemple c’est 10 à 11 m de profondeur, à Soapi c’est 14 m. En revanche pour Recife, l’équipement est meilleur qu’à Ceara pour les conteneurs.