Belgique
Le port d'Anvers réaffirme sa position dans la filière de la banane
Le départ de Chiquita est regretté par l'autorité portuaire anversoise mais ce n'est pas la fin du monde pour le port. Il représente un tiers des bananes importées en Europe.
Le port d'Anvers a profité de Fruit Logistica pour faire le point sur son activité, toujours très forte en dépit de l'embargo russe et du départ de Chiquita en janvier (cf. fld hebdo du 17 janvier 2015). Il a traité 199 millions de tonnes de marchandises soit une progression de 4,3% sur 2014, malgré le contexte économique européen délicat. L'activité reefer (température dirigée) a représenté en 2014, 6,1 millions de tonnes conteneurisées et 1,7 million de tonnes en conventionnel, soit un total de 7,8 millions de tonnes en progression notable de 7,5%, principalement grâce aux conteneurs. Anvers est connu pour être un des principaux ports européens pour les produits importés mais Wim Dillen, directeur du développement, veut aussi mettre en avant l'activité exportatrice : « Anvers voit passer environ 500 000 t de produits sous température dirigée à l'exportation par an : pommes de terre surgelées, choux de Bruxelles, endives, pommes, poires, cerises, plus les viandes et les produits pharmaceutiques. » L'embargo imposé par la Russie a eu un impact limité. « Au niveau logistique, ce n'est pas le transport maritime qui a été le plus touché. En Belgique, des alternatives ont été trouvées, comme l'augmentation des exportations de poires belges vers l'Asie », précise-t-il. L'actualité en ce début 2015 a été évidemment le départ de Chiquita vers le port néerlandais de Vlissignen (cf. fld magazine de février 2014). « Evidemment, nous sommes désolés de voir Chiquita partir après trente-trois ans de présence sur le port. Mais je préfère que l'on se penche que ce qui reste. L'importation de la banane sur le marché européen représente environ 5,5 millions de tonnes de ce trafic. La position du port demeure forte avec la présence des autres grands opérateurs du secteur et la perspective de nouveaux flux arriver, explique Wim Dillen, tout en ajoutant : Le business de la banane est l'un des plus difficiles qui soient, contrairement à ce que beaucoup peuvent penser. La décision d'utiliser un port est liée au coût total de possession, c'est-à-dire qu'une analyse précise de l'ensemble de la chaîne logistique doit être prise en compte, pas seulement le passage à quai. »