Loire-Atlantique
Le poireau primeur n'a pas la cote
C'est un signe. Depuis près de cinq ans, aucun maraîcher nantais n'a investi dans le poireau primeur comme nouvelle culture. Pourtant, c'est une spécialité nantaise. Dans ces colonnes nous écrivions, en 2002, que la région en produisait 16 000 t environ, les volumes ayant augmenté fortement en cinq ou six ans. A cette époque, le poireau dit semé jouait à part égale avec le poireau dit planté. Le premier se commercialisait dès début mai et se terminait à la mi-juin. Le second prenait le relais jusqu'en août. Durant plusieurs années, des campagnes promotionnelles spécifiques ont même été organisées, notam-ment par l'ancien Comité économique du Val de Loire, un moyen de faire connaître ce produit souvent méconnu en dehors de la région. Les temps changent. Aujourd'hui, le poireau semé est devenu une denrée rare. Océane a cessé d'en produire. Elle propose seulement 3 000 t de planté mais à partir du 20 mai. Nanteurop mise sur 4 500 t, dont 700 t en semé. Val Nantais en offre 2 300 t, dont 600 t de semé. Rives de Loire table sur 2 500 t et Loire Europe sur 1 800 t. Au total les OP nantaises proposent environ 14 000 t de poireaux primeurs.