Produits d'import
Le plus important marché de gros de Moscou fermerait définitivement
La presse russe parle d'une fermeture définitive du principal marché de gros de Moscou. Cela entraîne des impayés et perturbe le commerce qui n'est déjà pas brillant.

Les ventes sur les pays de l'Est sont difficiles, avec de nombreux litiges. Vers la Russie, les transactions sont freinées, notamment en camions panachés au départ des Pays-Bas. En effet, après les émeutes du 17 octobre, on s'orienterait vers une fermeture définitive du marché Stupinsky : après les arrestations et les mandats de recherche, le marché privé n'a plus de direction, plus de 10 000 emplois sont en voie d'être supprimés. En effet, l'activité commerciale des quelque 200 commerçants, Caucasiens pour la plupart, est souvent suspendue. Seuls les plus gros peuvent la poursuivre en livrant via leurs bases logistiques ou via les deux autres places de gros encore ouvertes : Khleb-nikovo et Kouïbychevskaya. Celui de Tcher, qui était une vitrine, avait déjà été fermé par la mairie.
La plupart des petits entrepreneurs, surtout Azéris et Daguestanais, tentent de poursuivre en vendant au cul du camion en différents lieux. Cela bloque des centaines de camions qui font défaut pour les nouvelles rotations. Ecouler les stocks ou relancer un commerce sans pas-de-porte est une gageure, surtout dans un pays qui ne veut plus de vous. Le marché traitait 10 Mt/an dont, selon la mairie de Moscou, à peine plus de la moitié de f&l, souvent importés. Selon un rapport de la mairie, la place du marché de gros a diminué car les entrepôts ont pris le dessus. Son estimation de 20 % du commerce assuré via les grossistes sur marché est toutefois bien basse. Pour s'adapter, les grossistes de Stupinsky traitaient une gamme de produits de plus en plus variée.
Le bal des impayés pourrait donc être relancé sous le ciel moscovite. Il risque de toucher des entreprises des Pays-Bas, pays avec lequel la Russie est en froid. Les livraisons marocaines via Saint-Pétersbourg sont déjà volumineuses. Elles ne devaient pas être prises dans la tourmente des impayés.
Trop de chaleurLes difficultés commerciales touchent beaucoup de produits de saison. L'offre est dopée par le temps chaud. Ce dernier freine les sorties. En fin de semaine dernière, les annulations de commande se sont multipliées en petits agrumes. Les prix sont tombés assez bas en Clemenruby. Des litiges sont signalés du fait de fruits piqués par les mouches blanches.
Le kiwi fait un peu cavalier seul. Le retard du Hayward créé un petit creux. Les variétés précoces d'Italie ont été vite vendues et la Nouvelle-Zélande termine dans de bonnes conditions ses petits calibres. De même, les ventes de raisin sont assez bonnes pour que les beaux lots prennent de la hauteur.
Manque de courgetteLe marché de la courgette est l'un des seuls à réagir à la hausse. Les prix ont presque doublé en quelques jours. Il s'agit des conséquences des arrachages précoces du fait de l'impact des viroses. Le virus de New Dehli, le cinquième de la série, touche aussi les cultures dans le Souss.
Le temps chaud perturbe les calendriers de production. Les cultures de plein champ du Souss affichent des creux d'offre, notamment les haricots. En tomate, seule l'offre de grappe en cocktail est trop courte. La cerise est en excédent. En ronde, pour éviter la taxe, les exportateurs chargent beaucoup sur la Russie.