Drôme
Le plan Sharka est vivement contesté
Une Association de défense des agriculteurs victimes de la Sharka (Adavs) s’est constituée dans la Drôme. Mardi, une cinquantaine de ses membres a manifesté à Valence en déversant des arbres malades devant la DDA, puis la Préfecture et la Chambre d’agriculture. « Nous ne contestons pas la nécessité d’un arrachage exceptionnel pour des raisons sanitaires,explique Denis Extrait, président de l’association. Ce que nous contestons c’est le seuil d’arrachage et le montant des indemnités. » En effet, la Préfecture a fixé à 5 % de contamination d’une parcelle obligeant à l’arrachage total, contre 10 % précédemment. Pour l’heure, la région Rhône-Alpes est la seule à avoir pris cette disposition. L’Adavs a demandé à rencontrer le Préfet de la Drôme cette semaine pour obtenir le maintien du seuil de 10 % et la prise en charge totale des frais d’arrachage ainsi que de remise en culture des terrains. En cas de refus, l’association se dit prête à « de nouvelles actions percutantes » et à porter l’affaire (plus de 200 dossiers) devant la Cour européenne de justice. Châteauneuf d’Isère, épicentre de la contamination par la Sharka, comptait 1 955 ha de vergers en 2000 dont 439 d’abricots et 1 359 de pêches. En 2008, il ne reste plus que 374 ha d’abricots et 274 ha de pêchers.