Distribution
Le Petit Producteur met l’accent sur la valorisation des productions locales
En adhérant au contrat “Je mange local”, les distributeurs s’engagent à reverser 5 % des ventes à l’association. Un partenariat particulier vient d’être signé avec Monoprix.
Je mange local”, telle est la dernière segmentation lancée par l’association Le Petit Producteur et l’apport d’une nouvelle couleur dans le rayon fruits et légumes : le bleu, portant ainsi à cinq couleurs la segmentation dans le rayon. « En fruits et légumes, la démarche du rayon responsable se décline en cinq couleurs rouge (qualité), blanc (direct producteur), bleu (local), vert (biologique), jaune (en conversion) », explique Nicolas Chabanne, fondateur de l’association Le Petit Producteur. Dans le cadre de la mise en avant du local, Le Petit Producteur a mis en place un nouveau service pour les distributeurs. Il s’agit d’un contrat annuel permettant la mise en avant des produits locaux dans le rayon (avec une segmentation particulière “Je mange local” de couleur bleue) pour en bénéficier le distributeur doit reverser 5 % de ses ventes de produits locaux à l’association à la fin de l’année, pour l’heure ce contrat a surtout été lancé avec les produits laitiers, mais déjà quelques magasins ont lancé l’offre sur des f&l. A ce jour, onze magasins ont installé le rayon f&l responsable (cf. fldhebdo du 4 janvier 2011). Et, Le Petit Producteur annonce un partenariat particulier avec Monoprix. « Cette offre locale avec Le Petit Producteur donne du sens dans les achats quotidiens, explique Stéphane Maquaire, directeur général de Monoprix. En faisant découvrir la gamme de 60 f&l Petit producteur, nous valorisons notre patrimoine français de f&l. Mais la proximité ne suffit pas, il faut avoir la garantie de la qualité, le consommateur est prêt à payer les deux mais pas l’un ou l’autre. » Depuis le début de l’année 2011, l’enseigne urbaine a lancé un nouveau type de partenariat (signé à l’été 2010) avec Le Petit Producteur pour accompagner les producteurs vers le bio. « Nous nous sommes engagés, avec des producteurs de pommes en conversion bio (variétés Opale et Delisdor), à vendre leurs productions durant les trois ans que dure cette conversion et en expliquant la démarche aux consommateurs », ajoute Stéphane Maquaire. D’autres productions devraient suivre dans les prochains mois (courgette et pêche) ainsi que de la poire (été/automne). Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a déclaré : « Je soutiens totalement la démarche lancée par Le Petit Producteur. Le devenir de l’agriculture est local, je le dis aux agriculteurs français mais aussi aux producteurs européens et aux producteurs mondiaux. Le local, c’est l’avenir, car c’est l’attente des consommateurs qui veulent se réapproprier la provenance des produits qu’ils consomment. »