Le Parti communiste se penche sur le prix des fruits et légumes
Pour aller plus loin que le constat de crises récurrentes au sein de la filière F&L, un groupe de travail intitulé Commerce équitable économie solidaire, du Parti Communiste Français, a décidé d’enquêter pour comprendre, expliquer et faire quelques propositions quant à la formation des prix des F&L. L’opération menée cet été durant les semaines 32 et 33 a porté sur un relevé de prix aux consommateurs et sur les prix de revient et prix de ventes producteurs. Cette opération apporte des éléments intéressants et permet au groupe de travail de dégager quelques réflexions.
Si l’enquête ne permet pas d’établir une relation entre le prix producteur et le prix au détail, elle a le mérite d’avoir été menée par un parti politique et engendre quelques réflexions quant aux politiques de ventes de certains magasins. Cette action conduite par des militants, et par interrogation directe auprès de plus de 1 500 directeurs de magasins, a porté sur les pêches jaunes, nectarines, melons, poires et tomates. Et pour chacun d’eux, si les villes choisies sont en accord avec la place prépondérante des militants, certaines analyses sont récurrentes. Ainsi “pour une même enseigne, les écarts de prix ne sont pas négligeables”, souligne Sylvie Mayer, en charge du groupe de travail. Il en est de même de la qualité, “en pêches jaunes, certaines enseignes proposent au même prix des fruits de catégorie 1 dans leurs magasins et des fruits de catégorie 2 dans leurs enseignes discount.” Certains résultats mettent en exergue des disparités régionales. C’est le cas du Nord, où des moyennes par fruits et légumes et par enseigne ont été calculées, 25 moyennes locales étaient supérieures à la moyenne France, pour seulement 12 inférieures. Après cette enquête, le but porte sur la création d’un observatoire de la filière F&L, “nous allons entamer des rencontres avec les syndicats de producteurs, les organisations de consommateurs, les GMS pour leur présenter nos résultats”, conclut Sylvie Mayer. Un observatoire que d’autres déjà avaient réclamé.