Programme fruits dans les écoles
Le Parlement veut privilégier l’origine communautaire et le frais
La commission agriculture du Parlement européen a amendé le rapport de Niels Busk sur le programme européen de fruits à l’école. Elle réclame un budget de 500 millions d’euros.
Mardi dernier, le 7 octobre, la Commission agriculture du Parlement européen a approuvé à une large majorité le rapport de Niels Busk (cf. fld hebdo du 9 septembre) portant sur le programme européen de distribution de fruits à l’école. La commission agriculture a amendé ce texte en demandant notamment que le budget alloué à ce programme soit abondé à hauteur de 500 millions d’euros dès l’année scolaire 2009-2010 plutôt que 360 Me comme le mentionnait Niels Busk (la Commission européenne avait proposé d’allouer 90 ME).
Parmi les amendements votés le 7 octobre, les députés ont demandé une clarification sur certaines modalités : le plan ne devrait concerner que des fruits et légumes d’origine communautaire et seuls les produits frais devraient être distribués, la commission agriculture du Parlement ajoutant même : « les produits transformés étant de moindre valeur nutritionnelle ». Par ailleurs, comme l’indique le communiqué du Parlement européen : « Ces fruits et légumes devraient respecter les critères de qualité les plus exigeants et être de préférence saisonniers, d’origine locale et provenir de filières durables. Ils devraient être sélectionnés par la Commission européenne et les Etats membres sur la base de leurs bénéfices santé. » Les députés souhaitent aussi que cette distribution soit accompagnée de conseils diététiques et santé ainsi que d’informations sur les produits bio. Enfin, et c’est un des points importants, la commission agriculture du Parlement réclame que ce programme soit complémentaire des initiatives déjà en cours. Selon le calendrier, le dossier sera débattu au Parlement en plénière le 18 novembre et voté le 19. Ensuite, le texte repassera en conseil des ministres qui tranchera. Rappelons que fin septembre, le Conseil des ministres avait débattu de la proposition de la Commission européenne. Une large délégation avait réclamé un budget plus conséquent pour couvrir les coûts administratifs et de transport. Quant aux origines, une vaste majorité avait demandé de privilégier l’origine communautaire tout en prenant en compte le cas particulier de la banane. Reste tout de même deux pays résistants : la Grande-Bretagne et la Tchéquie. Le ministre de l’Agriculture tchèque, Petr Gandalovic, soulignait ainsi que c’était aux parents d’apprendre à leurs enfants les bons comportements nutritionnels.