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Ail blanc
Le nouveau syndicat de producteurs fait passer l’info

Créé en avril dernier, le Syndicat de défense et de promotion de l’ail blanc a, avant tout, pour objectif d’informer les producteurs et d’organiser des animations pour faire connaître le produit.

« Nous nous sommes tout d’abord rendu compte que 60 % des producteurs d’ail du Sud-Ouest n’appartenaient à aucun groupement et que, même ceux qui sont en OP avaient du mal à obtenir des informations économiques et sur l’évolution de la filière, explique Vincent Bégué, président du nouveau syndicat. Notre objectif était donc de regrouper tous les producteurs d’ail blanc de la région, quel que soit le négociant avec lequel ils travaillent, pour les tenir au courant. L’une de nos premières missions a été de rencontrer les huit négociants présents sur le Sud-Ouest, tout d’abord pour nous présenter, car ce sont nos partenaires, mais aussi pour échanger des informations commerciales. Ils nous ont appris qu’il n’y avait pas de stocks cette année en Argentine et en Espagne, et que de nombreux voyants étaient au vert. Il nous faudra donc veiller à ce que nos produits soient bien mis en avant en GMS. Nous avons organisé une réunion, le 16 juin, pour transmettre ces informations à nos adhérents, mais nous utilisons aussi tous les moyens de communication actuels (mails, fax, textos…) pour envoyer nos messages. »

Présenter la filière aux jeunes
Le Syndicat ne concerne pour l’instant que les producteurs du Sud-Ouest et regroupe déjà une centaine d’adhérents, dont une grande majorité adhère à une OP. Il est animé par un groupe d’exploitants âgés d’une quarantaine d’années qui figurent parmi les plus jeunes dans la filière. « Nous devons redynamiser le secteur et recruter de nouveaux venus, car si nous ne produisons plus assez, nous ne serons plus représentatifs, poursuit Vincent Bégué. Nous voulons tout d’abord rendre notre production économiquement cohérente, pour pouvoir ensuite la présenter aux élèves des lycées agricoles. Nous allons prendre contact avec les directeurs des établissements pour organiser des rencontres. Nous nous adresserons aussi aux jeunes agriculteurs pour leur apporter des témoignages positifs. Il est vrai que cette production demande une grosse mise financière au départ et beaucoup de travail, mais elle peut rapporter beaucoup. »
Le syndicat entend aussi jouer un rôle pour mobiliser les producteurs afin d’assurer les animations dans les manifestations grand public. Il aura par exemple un stand à la Fête de l’ail de Beaumont-de-Lomagne (Tarn-et-Garonne), le 18 juillet, où une dizaine de personnes seront présentes, et espère avoir l’autorisation de distribuer les fiches recettes réalisées pour l’IGP Ail blanc de Lomagne. Il compte être présent sur le stand de l’ail de la SISQA (Salon de la qualité alimentaire), en décembre, à Toulouse, et sur celui des f&l régionaux du prochain SIA.

Défendre la production française
« Nous n’avons pas été consultés pour construire l’argumentaire demandé par le ministère de l’Agriculture, afin de défendre la position de la filière française devant la Commission européenne, face à la demande de la Chine d’augmenter de 20 000 t son quota d’exportation vers l’UE, indique par ailleurs Vincent Bégué. Mais, s’il le faut, nous sommes prêts à prendre contact avec nos collègues espagnols et italiens pour mobiliser 500 personnes qui iront manifester à Bruxelles, le jour où cela se discutera. Nous effectuerons aussi des visites de courtoisie dans les GMS pour vérifier que l’ail français est bien présent, mais nous voulons privilégier le dialogue. Nous ne sommes pas là pour démolir. A terme, nous proposerons aussi des animations en magasins. »
Enfin, le syndicat informe également ses adhérents sur les aides qu’ils peuvent demander pour s’équiper, comme dans le cadre du pôle d’excellence rural du Gers. Des fonds européens existent pour les aider à acquérir des machines à brosser ou à pré-peler l’ail, qui peuvent atteindre 40 % de l’investissement. Or, seuls les producteurs en OP avaient été avertis. Reste que trouver les coordonnées des producteurs n’est pas une sinécure, car aucun fichier ne les regroupe. Le syndicat a été obligé de faire appel aux Cuma d’égoussage, aux vendeurs de produits phytos spécifiques et à leurs propres connaissances pour rédiger une liste.

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