Aller au contenu principal

Centre-Ouest - Ail, oignon, échalote
Le nouveau mode de stockage de la Cafpas

Après avoir investi 3,5 millions d’euros dans un nouveau mode de stockage, la Cafpas continue son évolution et espère atteindre 5 000 t d’échalions dans les prochaines années.

Depuis le mois d’août 2010, la Cafpas (Coopérative Allonnaise Fruits Primeurs Approvisionnement et Semences) a déménagé sa station de conditionnement d’échalions de Neuville-de-Poitou à Mirebeau (Vienne). L’inauguration du bâtiment a eu lieu seulement le 25 juin dernier. « Nous avons investi dans un nouveau mode de stockage d’une capacité de 5 000 m2, explique Gilles Godineau, le directeur de la coopérative. Nous doublons ainsi notre surface de stockage. Nous voulions le roder avant de le présenter. »
Les échalions sont désormais stockés en cellule où ils sont d’abord séchés et soumis à une température élevée de 35 °C pour respecter les normes sanitaires. Ils sont ensuite refroidis à 1 °C pour une conservation qui devrait éviter toute rupture de stock à la fin du mois d’août au moment des récoltes.
Ce système innovant – dont le coût d’investissement a été chiffré à 3,5 millions d’euros – n’est utilisé apparemment qu’en Pologne. « L’idée nous est venue des professionnels des pommes de terre pour lesquels nous commercialisons des plants », raconte Gilles Godineau. Avec le procédé antérieur, les échalions étaient posés, classiquement, dans un silo à plat à Neuville-de-Poitou pour y être séchés et soumis aux températures correspondant aux normes sanitaires. Puis ils étaient conservés en chambres frigorifiques à Allonnes, le siège social de la coopérative distant de 80 km.
Mais ce schéma entraînait parfois des pertes de production d’au moins 20 %, des risques importants de présence de germes en fin de saison, des échalions parfois déshabillés et un surcoût de logistique avec les expéditions des produits à Allonnes. Le nouveau système évite tous ces inconvénients. Quatre cellules fonctionnent désormais à Mirebeau avec une économie de 15,5 t de CO2 grâce aux réductions de transports.

Une dizaine de producteurs cultivent l’échalion
Dans les années 80, lorsque la coopérative d’Allonnes et la Sica de Neuville-de-Poitou ont fusionné, la production d’échalions se montait à 1 500 kg. « Au fil des ans, nous avons défendu la variété “Cuisse de Poulet” propre à notre territoire, spécifie le directeur de la coopérative. Et il a fallu nous “battre” pour développer ce produit local. Aujourd’hui, nous en produisons 3 500 t. Avec une demande commerciale en augmentation, nous espérons atteindre les 5 000 t dans les prochaines années. » Une dizaine de producteurs – essentiellement des céréaliers – cultivent l’échalion dans le secteur de Neuville-de-Poitou et de Mirebeau et ils ont encore la possibilité d’augmenter leurs surfaces. Environ 60 % de la production est expédiée en Europe du Nord, l’autre marché étant la restauration hors foyer.
La prochaine étape consistera à automatiser la chaîne de conditionnement. Là encore, cela serait une première pour ce type d’ensachage.

Les plus lus

<em class="placeholder">Un bus déposant des saisonniers agricoles dans un verger de pommiers, en région Nouvelle-Aquitaine. </em>
La Pomme du Limousin développe des dispositifs pour recruter des cueilleurs locaux en Haute-Vienne et Corrèze
Avec ses « Points pommes », ses tournées quotidiennes de bus ou encore l’aide d’Action logement, la Pomme du Limousin s…
Versement de produit cuprique dans un pulvé.
L'Anses revoit les autorisations en cuivre pour l'arboriculture et le maraîchage

Treize produits à base de cuivre ont perdu leur AMM cet été en un seul coup. D’autres ont perdu de nombreux usages. Voici…

<em class="placeholder">Un verger de pommiers avec certains pommiers recouverts d&#039;argile, pour les protéger des pucerons. </em>
Pomme : trois stratégies de lutte automnale contre le puceron cendré

Il est possible de s’attaquer au puceron cendré dès l’automne, par défoliation précoce ou barrières physiques, deux méthodes…

<em class="placeholder">Olivier Terrien, maraîcher à Divatte-sur-Loire</em>
Maraîchage en Loire-Atlantique : « Nous semons très dense, à 70 kg/ha, pour que le sorgho couvre rapidement le sol »
Face à des problèmes de fatigue des sols, Olivier Terrien, maraîcher en Loire-Atlantique, a diversifié ses cultures et développé…
<em class="placeholder">Plusieurs fruits et légumes posés sur une table en bois, incluant des tomates, carottes, courgettes, poivrons, de l&#039;ail, des oranges, fraises, bananes, des grappes de ...</em>
Prospective fruits et légumes : une étude imagine le futur de la filière à horizon 2040

Commandée par le ministère de l’Agriculture, une étude de Ceresco et AgroClimat2050 se livre à un exercice prospectif, en…

Gironde : les filières asperges et fruits rouges réunies dans un seul salon

L’International asparagus days (IAD), dédié à l’asperge, et l’International berries days (IBD), consacré aux petits fruits…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes