Filière bio
Le ministère dévoile ses ambitions pour l’agriculture biologique
Le plan “Ambition bio 2017” a été présenté vendredi par Stéphane Le Foll. Il s’articule sur six axes de progrès, de développement et de structuration.
Parce que la bio constitue un secteur dynamique de l’agriculture et de l’économie avec des surfaces à + 85 % et une consommation qui a doublé en cinq ans, le ministère de l’Agriculture a décidé de mobiliser tous les acteurs de cette filière autour d’un grand plan national “Ambition bio 2017”, présenté par Stéphane Le Foll vendredi dernier. « L’objectif de ce plan est de structurer la bio pour construire une filière économiquement viable », a déclaré le ministre. Le plan s’articule en six axes qui, sans fixer de réels objectifs, « correspondent à une démarche globale agro-économique, une trajectoire. » L’axe n° 1 est celui du développement de la production avec l’objectif de doubler la SAU. « Il faut inciter, accompagner, aider et maintenir, grâce à un dispositif d’aides plus stable et plus incitatif. » Ainsi, les aides à la conversion et au maintien seront prélevées sur les fonds de la Pac à hauteur de 160 millions d’euros par an et le crédit d’impôt, « un outil simple à mettre en place, adapté aux petites structures », devrait être maintenu. Axe n° 2 : la structuration de la filière, avec priorité aux projets de grande culture pour lesquels les besoins sont les plus importants et développer la contractualisation afin d’être mieux « organisés pour répondre à la demande ». L’axe n° 3 consiste à élargir la consommation et conquérir des marchés grâce à un renforcement de la communication via l’Agence Bio. Un des objectifs concrets est d’atteindre 20 % de produits bio et locaux en restauration collective et, enfin, d’accompagner le développement des exportations et réduire les importations. « Notre objectif est de produire bio pour les Français et diminuer les exportations, lesquelles sont déjà passées de 32 % du contenu du panier bio à 25 % », a martelé le ministre. L’axe n° 4 aura pour but de renforcer la recherche en associant producteurs, organismes de développement comme l’Inra, acteurs de l’aval et enseignants. Accorder une place plus importante à la bio dans l’enseignement agricole constitue l’axe 5, avec la création d’offres d’enseignements diversifiée pour les étudiants comme pour les agriculteurs. Enfin, l’axe n° 6 s’attachera à adapter la règlementation pour une meilleure prise en compte de la spécificité de la bio. Ce plan, salué par les chambres d’Agriculture, la Fnab et le Synabio, fera l’objet de suivis réguliers au niveau national et régional afin d’évaluer les avancées de sa mise en œuvre.