Politique économique
Le ministère de l’Agriculture lance son plan de croissance pour l’agroalimentaire français
Michel Barnier a choisi le marché international de Rungis pour présenter dix propositions de développement de l’agroalimentaire, elle aussi soumis à la crise actuelle.
Belle brochette de personnalités, la semaine dernière, à Rungis : Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’Emploi, Jean-René Buisson (Ania), Jean-Michel Lemetayer (FNSEA), Georges Pauget, directeur général du Crédit Agricole, et bon nombre de professionnels étaient présents pour la présentation des ‘Ambitions pour l’agroalimentaire et l’agro-industrie”, plan pluriannuel d’accompagnement du secteur. La matinée a été consacrée à la restitution des assises de l’agroalimentaire qui se sont déroulées sur l’ensemble du territoire, en février et au début mars. Plusieurs thèmes furent abordés, de la compétitivité des entreprises à la problématique de l’assurance-crédit. Ce fut l’occasion pour certains de souligner leurs positions, à l’instar de Philippe Mangin, président de Coop de France, appelant à « ouvrir le chantier de la contractualisation », ce qui passe pour lui par une meilleure organisation de la production.
Michel Barnier a donc présenté un plan visant à dynamiser le secteur autour de dix priorités de recherche et de développement qui doivent « constituer le socle d’un engagement ministériel fort » impliquant aussi bien le réseau de la recherche et du développement que les pôles de compétitivité et les services des ministères. Certaines touchent en général la filière fruits et légumes : chimie du végétal, énergie verte, engrais naturels, emballage et traçabilité… D’autres sont plus ciblées comme la recherche de nouveaux produits pour une arboriculture et un maraîchage durables (vaste sujet !), les variétés végétales de demain ou encore le “prêt à consommer”, ces produits innovants qui seraient à même de répondre aux nouveaux besoins des consommateurs.
On l’aura compris, il s’agit de grandes lignes. Mais, le ministre de l’Agriculture a bien précisé que ce plan « s’inscrivait dans la durée. Il ne s’agit pas seulement d’un coup pour une filière qui est au moins aussi importante et stratégique que d’autres industries. »