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Le Min des Arnavaux suspendu à des décisions étatiques

La Somimar, gestionnaire du Min des Arnavaux, poursuit ses investissements, principalement sur la surveillance.

« Pour la gestion des déchets, nous avons le même équipement que Rungis », indique Jean-François Gra, directeur de la Somimar.

Le sort du Min des Arnavaux est toujours suspendu à des décisions qui tardent à venir. Depuis plusieurs années en effet, le principe est acquis d'une déviation routière qui empiète sur le Min et le privera d'une bande de terrain, d'environ 40 m et sur 1 km de long. Dans le principe seulement, car les arbitrages définitifs n'ont pas eu lieu alors que la maîtrise d'œuvre a déjà été accordée. « Nous sommes dans le flou total et nous n'avons pas la maîtrise de la situation, indique Jean-François Gra, directeur de la Somimar, gestionnaire du Min. Mais il faut faire vite car les travaux devraient débuter à la fin de l'été. La restructuration du marché doit être engagée rapidement. Guy Tessier, le nouveau président de Marseille Provence Métro-pôle (MPM), n'a que vingt mois devant lui pour faire avancer le projet et accélérer le pas. Nous avons un avant-projet sommaire et les décisions administratives et financières à venir seront capitales pour les Arnavaux. »

Le marché de gros est uniquement concerné car le marché aux poissons Saumaty est désormais géré directement par la Métrople. L'indécision des Pouvoirs publics pèse lourdement sur la gestion du Min. « Nous n'avons pas de réponses définitives à donner aux entreprises concernées par le tracé. Comment et où les reloger ? Comment accueillir de nouvelles entreprises ? Nous sommes prêts mais suspendus aux décisions de l'Etat. » Dernièrement, la Somimar a constitué un nouveau conseil d'administration. « Nous avons fait entrer dans notre conseil des personnalités qualifiées comme Roland Blum et Arlette Fructus, tous deux étant adjoints au maire de Marseille, et respectivement en charge des finances et des ports, et de la gestion des déchets, Bernard Jacquier, avocat spécialisé dans les affaires économiques et juridiques, Monique Cordier, vice-présidente de la communauté de communes ou encore Eugène Caselli, ancien président de la Métropole. »

Gérer les déchets ménagers

L'autre grande préoccupation de Jean-François Gra est la gestion des déchets. « Nous sommes très bien équipés avec le crible balistique, le même équipement que Rungis, mais la gestion de déchets qui ne nous appartiennent pas devient difficile. Avec la communauté urbaine et la Métropole, il devient urgent de trouver et de mettre en place de nouveaux modes opératoires. Il serait souhaitable que les collectivités gèrent directement la destruction des ordures ménagères plutôt que la Somimar. » MPM qui pourtant a des aspects positifs. « Les Arnavaux ont pendant longtemps été le marché de Marseille, il va devenir celui de la Métropole, au cœur d'une centaine de communes. » Et pour cela, la Somimar poursuit ses investissements. Un des premiers projets sera de développer la surveillance vidéo. « C'est indispensable, car tout au long des travaux qui devraient durer jusqu'en 2017, le marché sera accessible à n'importe qui. Il y a là un véritable problème de sécurité pour les entreprises. Dans le même esprit, nous devons repenser les entrées notamment celles de nuit et les rendre payantes. Ce qui pourrait être source de revenus supplémentaires. Nous avons également procédé à l'installation de bureaux au-dessus des box, qui sont très demandés par les entreprises. Enfin, nous poursuivons les travaux de réfection des bâtiments administratifs et de l'étanchéité pour laquelle, les deux tiers des aménagements ont déjà été effectués. Année après année, nous transformons l'existant. A l'avenir, un des grands projets sera de développer une énergie propre et durable. »

De sa zone d'influence qui va du grand Marseille au Var et jusqu'aux Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes, le Min des Arnavaux reçoit en moyenne 3 000 clients par jour et accueille en été jusqu'à 250 producteurs. « Nous devons réfléchir à de nouveaux contrats de partenariats avec les syndicats agricoles, Sappum et Assoca, car ils n'ont quasiment pas été modifiés depuis quarante ans. » Des syndicats qui s'élèvent toujours contre les revendeurs. « Le problème n'est toujours pas réglé. Néanmoins, la récente descente de police devrait en faire réfléchir quelques-uns. Pour sa part, la Somimar ne peut pas y faire grand-chose. » Même dans l'expectative, Jean-François Gra croit à l'avenir des Arnavaux : « Je crois beaucoup en l'avenir du Min qui a encore un grand rôle à jouer dans l'économie locale et régionale. Politiques et professionnels ne devraient pas l'oublier. »

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