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Le Min de Lille revoit ses ambitions à la baisse

Après avoir achevé ses travaux de modernisation, le marché de gros de Lille revoit à la baisse certaines de ses ambitions de développement, mais conserve des dossiers stratégiques pour l'avenir afin de faire émerger une nouvelle image du marché.

Les dirigeants du Marché de gros de Lille tentent d'impulser de nouvelles relations avec le monde agricole, les grossistes, les restaurateurs...

Une fois leur programme d'investissements (2004-2012) achevé, les dirigeants du Marché de gros de Lille ont multiplié les projets de développement et cherché à accroître la notoriété de l'ex-Min de Lomme en Nord-Pas-de-Calais. L'équipe tente d'impulser de nouvelles relations avec le monde agricole, les grossistes, les restaurateurs et les opérateurs de la restauration collective. Ces nombreux projets et initiatives visent surtout à faire émerger une nouvelle image du marché dans son environnement immédiat. Cette volonté d'ouverture est indéniablement à mettre à l'actif de la nouvelle équipe aux commandes depuis 2003.

Mais, on ne modifiera pas certaines habitudes en si peu de temps. D'autant que dans cette grande métropole lilloise, où la concentration des GMS a atteint son maximum, l'image qualitative du Min est souvent ternie par l'existence de circuits parallèles. Il arrive en effet que les camions, refusés pour motifs divers et variés par les GMS, prennent parfois la destination du Min et approvisionnent des marchés hebdomadaires et dont l'audience dépasse souvent les frontières régionales (Marché de Wazemmes notamment) ! Les conséquences sont toujours préjudiciables.

Tonnages en baisse

Cette montée qualitative de l'offre des grossistes du Min est une préoccupation de tous les instants de la nouvelle équipe, qui doit néanmoins faire face à une certaine inertie de grossistes peu enclins parfois à changer leurs habitudes. A partir de 2008, la crise économique n'a pas aidé aux changements profonds et rapides. Les tonnages globaux du Min sont toujours en baisse. Ils ont diminué de 4 % entre 2012 et 2013 passant de 188 167 t à 180 834 t (ils atteignaient les 227 000 t en 2004).

L'image d'un Min de Lille, reflet des productions locales de fruits et légumes s'appuyant sur un carreau des producteurs rénové, a beaucoup de mal à s'imposer. Projetée voici quelques mois, la rénovation du carreau des producteurs a été différée. Il en est de même pour le projet d'une unité de transformation de légumes à destination des cuisines de collectivités. Le projet de création d'une douzaine de parcelles destinées à mettre le pied à l'étrier à de nouveaux maraîchers dans la ceinture verte de Lille métropole Communauté Urbaine et auquel le Min s'est associé, a également rencontré l'hostilité de certains maraîchers.

“Tous au restaurant”

En revanche, le projet de cuisine pédagogique, dont les travaux viennent de débuter avec retard, devrait aboutir et pourrait être opérationnel dès septembre. Cet atelier, « ouvert aux bénéficiaires des minima sociaux, des CCAS, aux Comités d'entreprise devraient dispenser des cours de cuisine », précise Isabelle Cambier.

Directrice adjointe du Min aux côtés de Didier Delmotte, elle attend beaucoup de l'opération “Tous au restaurant”. Cette opération grand public impulsée par le groupe Ducasse doit se dérouler du 22 au 28 septembre et sera promue le 12 juin dans l'enceinte du Min. « Nous souhaitons en faire un temps d'échanges autour des professionnels de la restauration », explique-t-elle.

Véritable serpent de mer du Min de Lille, la démarche ASHA (Action Sécurité Hygiène Alimentaire) initiée en octobre 2002 avec l'Institut Pasteur de Lille et qui vise à diviser par deux les normes qualitatives françaises et européennes en matière de résidus de pesticides, n'a jamais vraiment démarré.

Handicapée par les gros soucis financiers de l'Institut Pasteur de Lille, cette opération s'appuie désormais sur le laboratoire Fytolab. « A l'issue de notre Assemblée générale de mars dernier, nous avons relancé ce dossier désormais ouvert à d'autres grossistes et d'autres Min comme Châteaurenard, Perpignan, Toulouse ou Rouen », confirme Isabelle Cambier. Selon elle, le lancement officiel devrait intervenir en novembre prochain.

Le projet de cuisine pédagogique devrait être opérationnel dès le mois de septembre.

Si certains projets sont mis “en sommeil”, pas question en revanche d'abandonner celui du Centre multimodal de distribution urbaine (CMDU) (cf. fld hebdo du 25 septembre 2013). La logistique urbaine – dont le Min de Montpellier assure le pilotage – constitue l'un des sujets des quatre groupes de travail de la FFMIN animés par le Min de Lille. Une FFMIN de plus en plus encline à s'intéresser aux problématiques de développement durable.

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