Aller au contenu principal

Marché de gros
Le Min de Châteaurenard voit son avenir en grand

Plus de 130 000 m2 de nouvelles installations à à l’horizon 2021 : c’est dans un projet colossal que s’est engagé le Min provençal avec la ferme intention de devenir, à terme, le « Rungis du Sud ».

Le marché de gros de Châteaurenard, un des plus anciens dans le pays, est différent de la plupart des autres Min en France : il est en premier lieu un marché de producteurs et c’est sur cette place que chaque jour en saison se confrontent l’offre et la demande en fruits et légumes, ce qui est le fondement même du rôle d’un marché de gros. Et il est le reflet aussi du dynamisme de la filière : c’est là où l’on retrouve l’ail violet de Piolenc ou les superbes tomates de pleins champs d’Eyragues. Cependant, le marché, en centre-ville, est appelé à se déplacer en périphérie et à prendre une nouvelle conformation en pôles (transports, bio…) répartis sur plusieurs zones (Les Iscles, Configne, Grands Vignes) dont certaines dans des communes adjacentes (Noves). Le projet, porté par le député Bernard Reynes, président du MIN, a reçu l’appui à la fois du conseil départemental des Bouches-du-Rhône (28 M€) et de la région Sud-PACA à hauteur de 20 M€. Soit le tiers de l’investissement total. Il est aussi très débattu depuis sa genèse.

La volonté de déplacement du marché tient d’un constat clair : sa fréquentation historique, les producteurs, est en baisse régulière (-66% en 20 ans), dû au changement de pratiques commerciales mais aussi du recul des exploitations dans la région. « La nouvelle implantation ferra du marché de Châteaurenard-Provence un véritable hub agricole et agroalimentaire » explique Jérémie Becciu, directeur du marché qui détaille les prochaines évolutions : « un carreau couvert et doté de quais pour les producteurs sera en place à l’horizon 2020. D’autre part, la zone, qui couvrira 100 000 m2, comprendra aussi deux pavillons pour les grossistes, un pavillon dédié à la production provençale, un bâtiment pour les détaillants (une spécificité du marché) ... » Le choix de Biocoop de construire sa plateforme de 25 000 m2 (ouverture en 2019) dans le périmètre de ce hub (Noves) a été une bonne nouvelle pour les porteurs du projet qui prévoit de construire de nouvelles infrastructures pour créer un pôle Bio. De plus, le pôle logistique (dans la zone des Iscles) couvrira 30 000 m2 dès 2019 ; déjà les transports JH Mesguen y terminent leur nouvel entrepôt.

Le Min de Châteaurenard en quelques chiffres

Date de création : 1959

Chiffre d’affaires : 250 M€

Tonnage annuel : 100 000 t (65 000 t en légumes, 35 000 t en fruits)

Nombre d’opérateurs sur place : 1000 producteurs, 5 expéditeurs, 15 grossistes et négociants, 7 détaillants, 7 transporteurs.

Les plus lus

[Vidéo] Rentabilité : « Mon meilleur investissement sur mon exploitation maraîchère est un buggy »

Anthony Thollet, maraîcher à Rontalon dans le Rhône, a acheté un buggy. Il s’en sert tellement souvent qu’il estime qu’il s’…

<em class="placeholder">Linéaire de légumes bio dans un magasin ne vendant que des produits biologiques, notamment des poireaux et des tomates</em>
Fruits et légumes biologiques : le marché reprend des couleurs

Depuis 2024, les acteurs de la filière bio observent une reprise de la consommation de fruits et légumes bio. La prudence…

Des fruits et des légumes sur une table, dont des tomates, poivrons, poireaux, pommes, oignons, carottes, aubergines et choux-fleurs.
Produits phytosanitaires en fruits et légumes : les nouvelles autorisations dérogatoires

Des nouvelles autorisations phytosanitaires de 120 jours maximum ont été délivrées par le ministère de l'Agriculture. Au 18…

<em class="placeholder">Barquettes de tomates cerise &quot;Oui ! A la souveraineté alimentaire française&quot;.</em>
Tomate cerise origine France : première saison pour la barquette souveraine

Face à l’omniprésence des tomates cerises étrangères, des producteurs français ont lancé cette année une contre-offensive avec…

<em class="placeholder">Des pommes golden dans un verger. </em>
Pomme golden : le climat la pousse vers le nord-est

Le cabinet d’études Agroclimat 2050 a modélisé la biogéographie, ou aire de répartition, de la pomme golden d’ici la fin du…

<em class="placeholder">Harvy 500, la récolteuse à myrtilles électrique de Fine Feld</em>
En Gironde, un robot pour mécaniser la récolte de myrtilles fraîches

À Planasa France, au Barp, en Gironde, la récolte du verger de myrtilles est presque totalement mécanisée grâce à un robot…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes