Paca
Le Min de Châteaurenard à la recherche de son redéploiement
Pour relancer l’activité du Min de Châteaurenard, le cabinet Ernst & Young a dévoilé trois scénarii possibles.
Près de 600 personnes ont assisté récemment à une réunion sur l’évolution du Min de Châteaurenard. Le cabinet Ernst & Young a dévoilé différents schémas d’évolution issus d’une expertise commencée en mai 2009. « Il faut accepter le constat, explique Bernard Reynès député-maire de Châteaurenard et président du Min. Le fonctionnement, les statuts du Min n’ont pas évolué depuis trente ans. Il est temps de réagir avant que cet outil économique n’aille dans le mur. »
Sur la base de l’audit d’une centaine de personnes, Ernst & Young a identifié trois scénarii – qui pourraient déboucher sur un quatrième – afin d’assurer le redéploiement du Min. Le premier consisterait à le cantonner dans un rôle de mise en marché local. Le second en ferait “un moteur de la dynamique de filière régionale fruits et légumes”. Il s’agirait de la mise en place d’un service d’informations sur l’offre du bassin, mais également française et européenne. Enfin, la troisième voie repose sur un socle plus général engageant le Min dans l’élargissement de ses activités en lien avec le territoire. « Le Min peut s’insérer dans un projet logistique régional en se rapprochant par exemple de Marseille/Fos, à condition de diversifier et élargir l’offre en produits et services. » Ce qui sous-entend l’ouverture aux produits d’import. Enfin, résume Bernard Reynès « il existe une quatrième option, la synthèse des trois premières, donc une copie plus ambitieuse, car l’homéopathie ne suffira pas. » Le 16 mars, la commission de travail se réunira pour lancer une nouvelle consultation auprès des usagers du Min, dont la finalité sera le choix d’une option parmi toutes les pistes présentées. Bernard Reynès souhaite associer à cette réflexion et à la mise en place du programme de relance du Min, l’ensemble des catégories professionnelles qui gravitent autour du carreau, les OPA et les collectivités territoriales. « Nous avons besoin de leur soutien, en particulier financier, pour porter ce projet car on ne peut pas penser à l’avenir du Min sans l’inscrire dans une dimension régionale. »