Provence-Alpes-Côte d’Azur
Le Miffel restera-t-il avignonnais ? Rien n’est moins sûr en 2011
Les organisateurs du salon automnal de la filière, le Miffel, cherchent un site plus adapté pour assurer la pérennité du salon. Des contacts ont été pris à Marseille et en Rhône-Alpes.
La réunion du comité de pilotage du Miffel, jeudi dernier, a été l’occasion pour son président, Pierre Thomas, et son directeur, Laurent Rémy, d’émettre des doutes sur la pérennité du Miffel à Avignon. « Nous ne cachons pas que nous prenons des contacts avec d’autres villes des régions Paca et Rhône-Alpes pour trouver un site susceptible d’accueillir le Miffel dans de meilleures conditions,explique Laurent Rémy. Rappelons que le salon est passé de 120 à près de 400 exposants en cinq ans » En ligne de mire l’état de vétusté du Parc des expositions : « Nous consacrons près de 60 000 €/an en artifices pour masquer la misère des lieux. Si nous avions le choix, cette somme pourrait être affectée à d’autres postes, comme la communication, dans l’intérêt du salon. Nous avons maintes fois sollicité la Régie gestionnaire du Parc pour attirer son attention sur un certain nombre de problèmes, mais n’avons malheureusement reçu à ce jour aucun engagement nous encourageant à envisager notre avenir à Avignon. »
L’autre pierre d’achoppement est l’intérêt très limité, hormis les effets d’annonces comme l’an dernier en présence de Michel Barnier, des collectivités locales pour le salon. « 80 % du budget de fonctionnement provient de la vente de stands. Pour le reste, la Région Paca qui nous apporte un soutien actif est notre principal partenaire financier, loin devant la Communauté du Grand Avignon, la municipalité ou encore le Conseil général. C’est pourquoi nous avons déjà rencontré les responsables du Parc Chanot à Marseille et le Conseil général des Bouches-du-Rhône, où nous avons été accueillis à bras ouverts. Prochainement, nous allons rencontrer les instances et les chambres d’Agriculture de la Région Rhône-Alpes pour explorer de nouvelles pistes. Lyon ou Marseille pourrait accueillir le Miffel, une alternance n’étant pas exclue. Des enquêtes de faisabilité sont en cours, mais avant de prendre une décision, nous consulterons exposants et visiteurs. Je tiens à préciser que le Miffel va bien et progresse, mais que nous nous sentons à l’étroit à Avignon et bien peu soutenus. »
C’est assuré, les éditions 2009 et 2010 se tiendront à Avignon. L’après est déjà moins certain.