Crise
Le melon expérimente l’accord sur la modération des marges
Le melon est en crise conjoncturelle. La FCD a annoncé que les enseignes de la grande distribution allaient appliquer l’accord sur la modération des marges.
Le melon est officiellement en crise conjoncturelle depuis le lundi 16 août. Dès le 17, l’AIM, Association interprofessionnelle melon, lançait « un cri d’alarme » aux Français. « Les volumes disponibles sur le marché ont augmenté régulièrement et normalement au début du mois d’août », indique l’AIM en donnant des chiffres : la production serait passée de 3 300 t/jour au 5 août à 5 200 t/jour au 10 août (cf. Indicateur de marché au stade expédition (semaine 33)). Or, le marché national est en mesure d’absorber quotidiennement 5 000 t de melons Charentais jaunes. Toujours selon l’association, le seuil d’alerte a été dépassé le 12 août avec un volume de mise en marché de 6 100 t, puis 6 300 t le 13 août. 7 000 t étaient disponibles le 17 août. Le SNM constatait donc la baisse du cours du melon. Toujours le 17 août, Jérôme Bédier, président de la FCD (Fédération des entreprises du commerce et de la distribution), indiquait que « si dans les 48 heures le cours n’est pas remonté, à ce moment on appliquera l’accord de modération des marges. » Et de fait, le 19 août, la FCD annonçait que les enseignes de la grande distribution s’engageaient à mettre en oeuvre l’accord de modération des marges. Ces enseignes « s’engagent ainsi à appliquer, sur la vente des melons, pendant la période de crise, un niveau de marge inférieur ou égal au niveau de marge moyen du rayon fruits et légumes ». Lundi 23 août, le melon était toujours en crise. L’accord de modération des marges a été signé à l’Elysée le 17 mai dernier. Il a été appliqué une première fois sur la cerise le 11 juin. Depuis, il a été inscrit (art. 15) dans la Loi de modernisation de l’Agriculture (LMA) promulguée le 27 juillet.