Signes de qualité
Le melon de Cavaillon reprend le chemin de l'IGP
Opération séduction sur Paris les 8 et 9 juin derniers pour le fameux melon provençal qui veut, plus que jamais, protéger son image à travers une reconnaissance européenne.
Opération séduction sur Paris les 8 et 9 juin derniers pour le fameux melon provençal qui veut, plus que jamais, protéger son image à travers une reconnaissance européenne.
Le melon de Cavaillon est monté à la capitale la semaine dernière : une délégation comprenant producteurs, opérateurs et responsables politiques est venue rencontrer les députés, les grossistes de Rungis et l'Inao pour vanter les mérites du fameux melon. Avec un objectif clair : relancer la machine en vue d'obtenir à terme une Indication géographique protégée, sésame pour enrayer l'usage anarchique qui peut être fait de l'appellation “melon de Cavaillon”, terme déposé depuis 1999. Ce n'est pas la première tentative. En 2006, un premier dossier avait été présenté, mais il avait été retoqué en 2008 par l'Inao : la présence de deux zones (une de production, l'autre liée aux expéditeurs) dans le cahier des charges - même si elles représentaient la réalité économique dans la région-ne pouvait être acceptée. Les efforts ne furent pas vains. La démarche a permis d'améliorer la mise en marché. Entre 2 000 et 3 000 t de melons sont ainsi dûment estampillées “melon de Cavaillon” chaque année.
Dans la délégation, René Molle, directeur du Min de Cavaillon, explique le sens de l'implication du marché : « Le Min, c'est d'abord un outil au service des professionnels de la filière et aussi un acteur de l'animation économique de la région. Il était cohérent de prendre part au dossier. » Jean-Claude Bouchet, député-maire de Cavaillon a voulu, fin 2015, relancer forte-ment le dossier. Durant l'hiver, un travail en interne a été mené, aboutissant à la définition d'une seule zone pour la future IGP. « Nous faisons face à un double enjeu en 2016, précise René Molle. D'une part, il faut que les producteurs s'approprient le nouveau projet pour le piloter. D'autre part, il faut régler les diverses questions technico-commerciales liées au dossier. » Le cabinet d'études Triesse a été mandaté par le Min pour engager la démarche de concertation indispensable à l'élaboration d'un cahier des charges et d'un dossier de candidature devant l'Inao. Cela devrait être bouclé fin 2016.