Aller au contenu principal

Le melon dans l’attente de paillages biodégradables transparents

Un essai de l’Acpel montre que sur les créneaux tardifs, les paillages biodégradables opaques actuellement proposés entraînent une baisse de rendement.

La pose des paillages biodégradables se fait désormais sans difficulté. © Acpel
La pose des paillages biodégradables se fait désormais sans difficulté.
© Acpel

Sur les créneaux tardifs, l’utilisation de paillages biodégradables suscite un réel intérêt de la part des producteurs. « Du fait des conditions climatiques, il y a alors plus de risques d’avoir un taux de souillure important des films de paillage, ce qui se traduit par des difficultés et des coûts supplémentaires pour le recyclage ou l’élimination des films, précise Anne Tercinier, de l’Acpel. Les producteurs seraient donc particulièrement intéressés par des paillages biodégradables pour ce créneau. » En 2020, l’Acpel a testé sur un créneau tardif quatre films biodégradables de 15 µm d’épaisseur, noirs (Samco, Oerlemans) ou fumés (Barbier, Agripolyane), comparés au témoin Polyéthylène 25 µm. « Les paillages transparents sont plus adaptés au melon, souligne Jean-Michel Lhote, de l’Acpel. Pour l’instant toutefois, les films transparents proposés ne répondent pas précisément à la norme NF EN 17033 qui s’applique désormais aux films biodégradables. » L’essai a été réalisé chez un producteur, sur une parcelle peu pierreuse, avec la variété Arum, la plantation a eu lieu le 24 juin et la récolte du 4 au 18 septembre. Il n’y a eu aucune difficulté de pose des paillages biodégradables ni de film perforé, malgré la faible épaisseur des films. En fin de culture, les films Barbier et Oerlemans étaient les plus évolués (15 à 25 % du sol visible). Les quatre paillages biodégradables testés ont par contre eu un impact sur la production, avec un développement des plantes plus faible et une moindre homogénéité. Le rendement a été significativement inférieur (18 à 22 t/ha contre 28 t/ha pour le témoin), du fait principalement d’un nombre de fruits noués inférieur et avec un léger retard d’entrée en production. Les fruits du film Agripolyane ont également présenté un taux de sucre plus faible. Une présence plus importante de paillettes sur les fruits a par ailleurs été notée avec les films Barbier et Samco. « En fin de saison, le réchauffement du sol est important et les films biodégradables opaques actuellement proposés ne semblent pas assez thermiques, ce qui se traduit par des rendements inférieurs, analyse Jean-Michel Lhote. Pour ces créneaux tardifs mais aussi pour les créneaux précoces, également sensibles aux températures de sol, la mise à disposition de films transparents répondant à la norme NF EN 17033 serait donc intéressante. »

A lire aussi : 8 bonnes pratiques d’utilisation des films de paillage biodégradables

 

 

Les plus lus

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Parsada : ouverture ce 12 avril d'un appel à projets porté par FranceAgriMer

Initié au printemps 2023, le Plan stratégique pour mieux anticiper le potentiel retrait européen des substances actives et le…

verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Prix des fraises françaises : il n'est « pas lié aux faibles quantités espagnoles », revendique l’AOPn

Les fraises espagnoles sont pour le moment quasi absentes de nos étals français. Pourtant, ce n’est pas cette absence ou cette…

PNR BARONNIES PROVENCALES
L’IGP Abricot des Baronnies sur la rampe de lancement

L’abricot des Baronnies, qui attendait ce printemps la toute dernière validation de son IGP, est d’ores-et-déjà en ordre de…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes