Espagne
Le melon Charentais jaune espagnol entre sur le marché français
A proximité de Carthagène (Murcie), les premiers melons Charentais jaunes sont actuellement ramassés, leur destination : le marché français. Le pic de production est attendu mi-juin.
En Murcie, les premiers melons Charentais jaunes commencent à être récoltés depuis la semaine dernière. Les premiers envois ont débuté vers la France en fin de semaine. Sur 120 ha, Stéphane Perreau produit du melon Charentais jaune pour Boyer depuis cinq ans, en partenariat avec deux producteurs espagnols. Les deux tiers des melons sont destinés aux Etablissements Boyer SA. Melonnier depuis un demi-siècle, Boyer reçoit les premières productions de Murcie, dès la fin mai pendant un mois avant de continuer son offre avec du melon produit dans le Sud-Est puis le Sud-Ouest. « Notre leitmotiv c’est de proposer que du melon Charentais jaune pour respecter au maximum la gustativité du produit, c’est en ce sens que l’on travaille le melon espagnol dans les conditions de production les plus optimales », explique Joël Boyer. La grande difficulté en Espagne réside dans le renouvellement des terres. « L’intérêt c’est de trouver des rotations de cultures les plus adaptées, explique Stéphane Perreau. Les rendements en melon sont de l’ordre de 25 à 30 t/ha. Ceux destinés à l’entreprise Boyer sont récoltés dans des pallox, refroidis dans la station à proximité puis envoyés en 12 à 14 heures via camion frigo directement à Moissac où ils seront conditionnés par Boyer. » La production précoce n’est ici pas de mise, la récolte s’effectue quotidiennement, a contrario du Charentais vert qui se ramasse en deux fois. « Il ne faut pas recommencer l’erreur commise avec la tomate longue life, lance Joël Boyer. Il nous faut trouver un savant équilibre entre la gustativité et la conservation du melon, sinon nous perdrons la consommation. » Quant à la campagne 2012, les plantations en Espagne ont débuté dans les derniers jours de février en raison de la vague de froid intense et le pic de production est attendu pour la première quinzaine de juin. « Cette année, nous avons un retard de production sur le Maroc et une tendance précoce en Espagne, ajoute-t-il. Il y a un risque de télescopage, d’autant plus qu’il y a une production précoce sous serre qui débute dans le Sud-Est. »