Import-Export
Le médiateur du crédit se penche sur le désengagement des assureurs-crédit
Le dossier assurance-crédit semble avancer : la Coface va rencontrer la CGI et la réflexion s’engage sur une possible réforme, fermement demandée par les sociétés d’import-export
La mobilisation commence, peut-être, à payer. Après des semaines de rendez-vous, d’engagements non tenus, de courriers aux pouvoirs publics, les opérateurs du commerce intermédiaire (et notamment les grossistes, importateurs et exportateurs de fruits et légumes) ont le sentiment d’avoir été entendus.
La Coface, l’une des principales sociétés d’assurance-crédit, organisait une conférence de presse lundi matin. A cette occasion, son directeur général, Jérôme Cazes, a annoncé qu’il recevrait le 24 mars une délégation de la Confédération générale inter entreprises (CGI). Il a par ailleurs indiqué la mise en place d’une “Charte Transparence”. Cette charte « permet à toute entreprise, cliente ou non, d’accèder gratuitement à son score de solvabilité, à son évolution et d’envoyer des éléments permettant de le réviser », indique la Coface.
De son côté, le médiateur du crédit, René Ricol, a indiqué qu’il travaillait à une réforme de l’assurance-crédit. Une reforme demandé par les professionnels : ils demandent notamment que soit mis en adéquation le capital de ces sociétés avec le niveau des risques courus.
La CGI demande par ailleurs davantage de transparence dans les informations utilisées pour coter les entreprises. Tout particulièrement, elle souhaite aussi que les entreprises puisse être informées en amont de l’évolution de leur note et intervenir sur les modifications avant leur publication.
L‘Annefel et l’UNCGFL ont récemment attiré l’attention du ministère de l’Economie sur cette situation (cf. fld hebdo du 3 mars). La CGI s’est elle aussi emparé de ce dossier. Pour Bernard Manhes, président de la CGI, le constat actuel est plus que préoccupant : le « désengagement massif des assureurs-crédit provoque une véritable crise de confiance et altère sensiblement le fonctionnement de ces secteurs d’activité dans lesquels le commerce interentreprises occupe des positions très fortes et économiquement indispensables », souligne-t-il.