Politique marocaine
Le Maroc veut louer 500 000 ha de terres d'ici à 2020
Huile d'olive, dattes, pruneaux… Au Salon de l'agriculture, le Maroc et ses vingt-six exposants ont mis l'accent sur les produits du terroir. Vingt-neuf produits ont été labélisés IGP depuis 2009. « D'ici à 2020 nous atteindrons les 100, la dynamique est engagée », souligne Mohammed El Guerrouj, directeur de l'Agence pour le développement agricole du Maroc (Ada), chargée de la mise en œuvre du Plan Maroc Vert. L'agrégation est le modèle d'organisation : un partenariat entre petits agriculteurs (75 % des exploitations font moins de 5 ha) et un “agrégateur” privé (unité de valorisation : coopérative, centre de transformation). L'Ada loue les terres de l'Etat via des appels d'offres. « L'objectif est de louer 500 000 ha d'ici à 2020. Actuellement, 100 000 ha sont loués à des Marocains et des étrangers. » Les baux de location passent de trois à quarante ans. Le pilier II du Plan concerne l'agriculture familiale en zone marginale (montagne, oasis). L'Etat a pour objectif d'investir 20 milliards de dirhams (1,9 Md€) d'ici à 2020. Les projets doivent être « viables et pérennes et prendre en compte la sauvegarde des ressources naturelles ». L'agriculture moderne à haute valeur ajoutée est aussi soutenue. « L'avenir, c'est l'agro-industrie et l'agrégation », conclut Mohammed El Guerrouj.