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Medfel 2014 : les pays du dialogue 5+5
Le Maroc rêve à d'autres destinations

Le Royaume alaouite regarde de plus de plus vers les Etats-Unis pour développer son commerce.

L'agriculture est un des piliers de l'économie marocaine. Sa contribution au PIB varie entre 12 et 17 % et utilise 40 % de la masse salariale. Les légumes représentent 250 000 ha et les agrumes 90 000 ha. Les exploitations de tomates sont de deux types : celles tournées vers l'export, avec des systèmes de production très avancés surtout dans la région du Souss-Massa, et les fermes qui produisent pour le marché national réparties sur tout le territoire en plein champ. Le Maroc profite d'une main-d'œuvre peu coûteuse et d'avantages fiscaux, mais doit faire face à deux défis : structure fragmentée et disponibilité en eau.

Pour surmonter ces contraintes, le gouvernement a mis en place différents programmes, dont le Plan Maroc Vert (d'ici 2018, les surfaces devraient atteindre 122 000 ha). Des terres appartenant au Royaume ont été vendues aux enchères pour être louées. De nombreux investissements ont été réalisés et en majorité financés par le Royaume et des prêts de la Banque Mondiale.

En 2011-2012, le Maroc a importé plus de 180 000 t de fruits et légumes frais (136 M€) et a exporté 1,5 Mt (968 M€). L'UE joue un rôle majeur dans les échanges avec le Maroc qui importe de l'Europe pommes de terre et pommes. La part des importations de ses voisins africains, hors Tunisie, reste faible (dattes). Les pays fournisseurs ont bien changé en dix ans : Tunisie, Iran et France dans les années 2000, contre une montée en puissance aujourd'hui de la Tunisie, des Etats-Unis, de l'Italie et de l'Espagne. Le poids de la France s'est considérablement réduit.

Le Maroc doit contenter son marché national et d'autres destinations attractives

Côté exportations, les échanges avec ses voisins de la rive Sud restent limités : quelques milliers de tonnes, principalement des pois chiches, hors la Mauritanie à qui le Royaume fournit tomates, courges, oignons, agrumes, carottes et navets. L'UE reste une destination importante des produits marocains, en particulier la France et l'Espagne (80 % des importations de légumes), les Pays-Bas, le Royaume-Uni et l'Allemagne qui importent tomates, haricots, poivrons, oranges, clémentines, melons et fraises. Toutefois, on note ces dernières années une diversification des exportations (progression des oignons, citrons et concombres) et des marchés de destination. Si le Maroc ne cache pas sa volonté d'affirmer sa présence en Europe surtout avec ses f&l bio. Il doit aussi contenter son marché national (demandeur et rémunérateur, surtout en oranges, sur les 800 000 t, près de 700 000 t sont destinées à la consommation domestique) et d'autres marchés très attractifs. Des investissements dans la logistique montrent l'intérêt du Maroc pour ces autres marchés : la ligne maritime Agadir-Saint-Pétersbourg (2011), le port Tanger Med (2007) qui relie le pays à Jebel Ali (Emirats Arables Unis). Le Maroc veut développer son commerce avec les Etats-Unis (accord de libre-échange depuis 2006). La Russie absorbe 60 % des exportations d'agrumes. Elle est moins exigeante que l'Europe sur les normes et la qualité, mais les exportateurs marocains font face à la dépréciation du rouble. Enfin, sur les marchés européens et russes, le Maroc se retrouve en concurrence de plus en plus rude avec les produits turcs et égyptiens.

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