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Produits d'import
Le marché se gère de plus en plus en amont

En Belgique, un amont organisé a permis de gérer la mise à l'écart d'environ la moitié des poires destinées au marché russe. Au Sud, c'est en amont que seront maintenant fixées les conditions commerciales des produits importés du Maroc encore soumis au régime des prix d'entrée.

 Les ventes de pommes et surtout de poires sont assez élevées pour la saison. Ces fruits sont proposés à des prix bas au regard de ceux fermes en banane, en raisin et surtout en kiwi. Dans le Nord de l'Europe, ce sont les cadrans de Belgique qui fixent la tendance. Les prix moyens sont entre 0,30 et 0,32 €, aussi bien en Conférence qu'en pomme Jonagold et Elstar. Une fois ajouté 0,15 € de frais d'emballage, voire 0,18 € en plateau lité, les prix départ sont dans une fourchette réduite autour de 0,50 €. Le prix net producteur n'est que de 0,12 à 0,14 €. Les frais de cueillette étant d'environ 0,08 €, il était plus rentable de choisir de ne pas récolter via le dispositif mis en place pour une très courte durée par le gouvernement belge. La prime de 6 440  € aura néanmoins permis de détruire presque 900 ha, soit 15 % du potentiel en production. Le second dispositif européen porte sur 43 000 t de pommes et poires indemnisées 0,10  € par kilo. Les prix bord verger sont tirés à la baisse par la faiblesse des transactions. En effet, outre le manque de visibilité vis-à-vis du marché russe, la trésorerie de négociants est fragilisée. En fin de saison dernière, certains avaient vendu à perte des lots achetés bord verger à 550 € la tonne…

Rationalisation des transactions avec le Maroc

La campagne d'importation de légumes du Maroc débute cette semaine. Les procédures de dédouanement évoluent pour tenir compte des modifications de la valeur des produits soumis au mécanisme des prix d'entrée (règlement européen 499/2014). L'importateur n'est plus libre du choix de la méthode d'évaluation de la valeur en douane. Dorénavant, c'est en amont que doit être décidé quels sont les lots qui sont traités sous le régime de la consignation, qui reste très dominante, ou de l'achat ferme. Les transactions sont donc maintenant encadrées par un contrat écrit passé entre l'exportateur et l'importateur. Les lots mis en dépôt temporaire avant dédouanement devront faire l'objet d'une traçabilité rigoureuse. En effet, la valeur en douane des lots vendus en consignation est la VFI du jour de leur mise en marché (ou libre pratique). En période de taxe et de VFI basse, les achats fermes à prix de vente élevé seront donc tracés depuis l'origine. En effet, la confirmation d'achat doit mentionner le prix ferme et toutes les informations concernant le transport. En tomate, la VFI devant maintenant être renseignée par segment, les cotations effectuées par le RNM vont évoluer. La collecte des informations sera améliorée via une télé déclaration des entreprises mise en œuvre par le marché de Saint Charles.

Jusqu'alors, dans le cadre du calcul du prix d'entrée, les importateurs avaient la possibilité de reconstituer la valeur en douane a posteriori en utilisant la méthode déductive, dite du lot dominant. La plupart des importateurs implantés en France sont des commissionnaires. Le chiffre d'affaires repose sur les commissions retenues sur le prix de vente finale.

La gestion mensuelle du quota à droits nuls n'est pas modifiée. Pour le Maroc, il est de 277 000 t en 2014-2015 contre 269 000 t en 2013-2014. Il est réparti mois par mois.

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