Ile-de-France
Le marché international de Rungis fait de la résistance
Les tonnages commercialisés sur Rungis l’an passé ont reflété les effets d’un climat détestable et du début de crise économique. Mais les grossistes ont plutôt bien résisté.
Sur le Marché international de Rungis, 2008 a été difficile pour les fruits et légumes. La crise économique s’ajoutant aux aléas climatiques a perturbé le sourcing des grossistes. Même si la période des Fêtes a été plutôt faste avec un bond des tonnages plus de 10 %, les arrivages reculent de 3,5 % sur l’année.
Les fruits ont souffert. Certains produits ont enregistré de fortes baisses : mangues (- 22,9 %), abricots (- 17 %), et surtout l’origine France en recul de 9,8 %. La chute des bananes des Antilles (- 16,6 %) a été compensée par les autres origines, la catégorie ne fléchissant que de 1,6 %. Les nectarines (+ 10,8 %) et les pêches (+ 3,5 %) ont, elles, tiré leur épingle du jeu.
Côté légumes, les arrivages ont été stables même si l’ail (- 15,5 %), le céleri branche (- 21 %) ou les champignons (-5,6 %) ont connu une mauvaise année. Des hausses sont toutefois à noter : asperges (+ 5,3 %), radis (+ 3,7 %), aubergines (+ 3,1 %) pommes de terre (+ 2,2 %), salades (+ 2,3 %) et carottes (+ 2,4 %). Dans le rapport d’activité 2008 de la Semmaris, son PDG, Marc Spielrein souligne : « Notre niveau d’activité en 2008 a été en progression par rapport à l’exercice précédent, de telle sorte que le marché n’a pas ressenti de façon sensible les effets du ralentissement économique en 2008 […] le marché a parfaitement rempli ses missions de service public même s’il est vrai que les incertitudes économiques actuelles constituent un défi à relever. »
De son côté, Christian Pépineau, président d’Unigros, note que « les conditions climatiques ont continué de nuire à certains fruits et légumes, et nous aimerions bien retrouver des rythmes de production plus réguliers […] Je suis plutôt confiant pour 2009. On assiste à un retour de la proximité qui peut contribuer à repositionner l’activité commerciale des centres-villes. C’est pour nous un challenge important et un motif d’espoir en tout cas. »