Fruits d'import
Le marché déplore la mauvaise tenue des fruits d'été
Les problèmes de tenue se généralisent et écourtent la saison des grandes variétés de fruits d'été comme la nectarine Big Top ou l'abricot Bergeron.
Les prix moyens ont baissé en nectarine jaune, surtout au départ de Catalogne. La qualité des fruits s'est nettement dégradée sur la seconde passe de Big Top. Cela a entraîné moultes litiges. Dans le centre-est de l'Aragon, une nouvelle zone de 1 300 ha a quasiment été détruite par la grêle dans la Comarque de Bajo Cinca. Selon les assureurs espagnols, en juillet, les pertes causées par la grêle s'élèvent au triple de la moyenne sur quinze ans. La région de Castilla y León est la plus touchée avec 150 000 ha sur les 260 000 au niveau national en juillet, et 450 000 ha en cumulé annuel. En pêche plate, les prix ne faiblissent pas malgré le pic de la campagne. En revanche, la vente des nectarines plates est difficile. Les distributeurs sont réticents à mettre ce produit en rayon à cause d'une tenue moins bonne qu'en Paraguayos.
Le discount allemand au régime sec
Les ventes en barquette de nectarine jaune ont fortement progressé pour les promotions. En Allemagne, les prix les plus bas sont de 1 et 1,11 euro la barquette d'un kilo dans les catalogues des deux leaders de Bavière. Ce sont les plus réactifs. D'autres enseignes sont à des niveaux de prix bien plus élevés, jusqu'à 2,50 euros, même en promo. Les hard discounters qui planifient les promotions longtemps en avance ont très peu de fruits en promotion. Les pêches plates sont plus rarement en catalogue. Une enseigne les propose à 1,89 euro le kg. Les Paraguayos sont le plus souvent vendues sous le nom de Tellerpfirsich. Pour se démarquer, certains les baptisent autrement : on la trouve ainsi vendue bien plus chère sous les dénominations de Bergpfirsche ou Wildpfisiche, pêche de montagne ou sauvage ! Elle est alors proposée à plus de 2,50 euros le kg. Face au manque de fruits de saison, les enseignes allemandes ont plus de produits importés en promotion. Cette semaine, une seule enseigne joue la gamme des petits fruits rouges locaux, très tardifs cette année, y comprix le bigarreau à 5 euros. En poire, la Guyot de France, à 2 euros le kg, rivalise avec les dernières Packham's d'Argentine, à peine plus chères. Le kiwi du Chili est à 19 cents la pièce de petit calibre. Les raisins sans pépins sont souvent mis en avant. Les prix sont élevés, au minimum de 2,5 euros le kg. Difficile de trouver une pomme bon marché. La Braeburn est en promo à 2,50 euros. Une grosse enseigne a mis la Cripps Pink en catalogue à 2,99 euros le sachet d'un kilo, origine Chili ou Argentine.
Une année sans prunes
Les prunes sont chères. L'Estremadure en expédie très peu. La demi-récolte est encore revue à la baisse. Il est difficile de trouver des lots sains car les fruits sont souvent marqués par la grêle ou les coups de branche. Un nouveau parasite, l'Arnasia, cause aussi des dégâts sur les vergers. En Emilie Romagne, la prune est aussi un produit de luxe cette année. En Allemagne, une enseigne a mis la Quetsche précoce Lepotica de Hongrie en promo. Elle est quasiment bradée à 1,11 euro le kg. Cette variété de type Cacak est aussi produite en Serbie. Contrairement à l'an passé à cette période, le marché du kiwi ne subit pas de pression. Le rythme des ventes est resté très bon jusqu'à mi-juillet. Il faiblit un peu depuis. Les efforts tarifaires ne portent que sur les petits calibres du Chili. Le rythme de sortie de la Nouvelle Zélande est trop rapide au regard du disponible.