Emploi-Formation
Le marché de Rungis a du mal à recruter et veut renforcer son attractivité
La 8e édition des Entretiens de Rungis a mis en lumière les difficultés des entreprises du Min de Rungis en matière de recrutement et de formation.
Les 8es Entretiens de Rungis se sont déroulés le 13 octobre dernier autour du thème “Quel avenir pour les métiers du frais ?”. Le débat, organisé entre professionnels du commerce et de la distribution, acteurs de l'emploi et de la formation, partie prenante professionnelle et institutionnelle, a dressé un tableau du problème de l'attractivité des métiers du frais et de la mise en adéquation des offres et des demandes en matière d'emploi. A cette occasion, une étude demandée par la Semmaris et menée auprès de quatre-vingt-cinq entreprises du marché a notamment révélé que 35 % des entreprises du secteur du frais à Rungis avaient du mal à recruter, en particulier vendeurs, caissières, livreurs et magasiniers. Pour tenter de résoudre ces difficultés, la CGI a lancé la semaine dernière une campagne de promotion sur le site myBtoB.fr et deux vagues de spots TV de quinze jours sont d'ores et déjà programmées sur Canal +.
Le groupe Mandar a créé sa propre Académie des métiers afin de former l'ensemble de ses collaborateurs.
Ifocop, spécialiste de la formation professionnelle pour adultes, présent sur le Min depuis 1979, organise depuis peu des Job Dating, où participent une trentaine d'entreprises lesquelles proposent une cinquantaine d'emplois. Une fois recruté, le personnel doit être régulièrement formé pour s'adapter aux évolutions des métiers. 57 % des entreprises du marché ont mis en place des actions de formation, voire de véritables structures “maison” comme le groupe Mandar, lequel a créé sa propre Académie des métiers, afin de former de façon adaptée l'ensemble de ses 400 collaborateurs. Pour faire connaître le Min aux jeunes et faciliter leur formation en alternance, certaines écoles sont déjà installées sur place, comme le CFA poissonnerie. Un CFA pour les crémiers-fromagers est en projet, ainsi qu'une école de cuisine du groupe Ducasse Education. La CGI devrait également installer à Rungis la première pépinière d'entreprises consacrée à l'alimentaire d'ici mi-2015. Sans parler de la future Cité de la Gastronomie, qui devrait achever de donner au Min de Rungis toute l'attractivité qu'il mérite.