Espagne
Le marché de l’oignon inquiète la filière espagnole
Situation plus que difficile pour la filière oignon en Espagne. La hausse des coûts de production n’est en effet quasiment pas compensée par les prix sur le marché, même à l’export.
La semaine dernière, le comité spécialisé oignon Le comité oignon de la Fepex intègre les associations de producteurs, exportateurs et commercialisation : Cebacat (Catalogne), Acepa (Aragon), Procecam (Castille La Mancha) et Acec (national). de la Fédération des producteurs et exportateurs espagnols (Fepex) s’est réuni pour faire le point sur la situation critique que traverse le secteur en Espagne et qui menace fortement la viabilité des exploitations. Les bas prix obtenus par la production nationale et l’augmentation constante des coûts de production (+ 54 % durant les cinq dernières campagnes), ont entraîné le secteur dans une situation aujourd’hui “catastrophique”, selon le communiqué de la Fepex.
Devant une telle situation, le comité de la Fepex a annoncé qu’il était fortement nécessaire de constituer des organisations de producteurs (OP) qui permettraient une meilleure organisation et une planification des campagnes de production et de commercialisation.
Cette création serait ainsi reconnue dans le cadre du décret national 1972/2008 du 28 novembre dernier et qui permet de réguler les nouvelles catégories d’OP spécifiques à l’image de celle de l’oignon. La situation critique que traverse la filière oignon à l’échelle nationale se ressent également à l’export.
En 2008, les volumes d’oignons espagnols exportés ont représenté 303 956 t pour une valeur de 68,5 millions d’euros. Quant au prix moyen de l’oignon exporté, il a chuté de 37,5 % (0,26 €/kg). Et ce marché instable est quasi similaire dans le reste des Etats producteurs de l’Union européenne. Ainsi, le commerce intracommunautaire en 2008 s’est établi à 1,18 million de tonnes, un volume quasi similaire à celui de la campagne 2007 (1,26 million de tonnes). Si les volumes sont en légère baisse, en valeur, la régression est plus que vertigineuse (- 30 %), s’établissant de 551 millions d’euros en 2007 à 391 millions d’euros en 2008.