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Espagne
Le marché de la pomme de terre inquiète les producteurs ibères

Les trois syndicats agricoles (Asaja, Coag et UPA) s’étaient réunis pour demander aux producteurs d’échelonner les plantations et favoriser le stockage.

L’association agricole des jeunes agriculteurs Asaja de la région de Avila (Castilla y Leon) a réitéré son appui aux agriculteurs afin qu’ils plantent de manière échelonnée leurs futures productions de pommes de terre pour éviter de saturer le marché. Dans le cas contraire, selon le président du syndicat, Joaquin Antonio Pino, cela déstabiliserait le marché et entraînerait l’entrée massive de pommes de terre françaises ce qui rendrait difficile la récupération du marché pour la production autochtone. De plus, pour les prochaines campagnes, l’organisation professionnelle a recommandé aux producteurs de pommes de terre de contractualiser au minimum 50 % de la pomme de terre dans le but de freiner la brusque chute des prix. Déjà fin juillet, les trois syndicats agricoles (Asaja, Coag et UPA) s’étaient réunis pour demander aux producteurs d’échelonner les plantations et favoriser le stockage pour éviter d’alourdir le marché. En effet, selon les informations de l’Association de la pomme de terre andalouse, les plantations de pommes de terre ont débuté il y a quelques semaines dans les territoires de Salamanca et Valladolid et les perspectives néfastes en matière de prix ont obligé certains producteurs à les interrompre. L’explication de cette situation est liée aux faibles prix de la pomme de terre de consommation qui avoisinent les 6 à 8 centimes d’euros le kilo payé producteur quand les coûts de production avoisinent les 12 centimes. Côté consommateur, les prix atteignent 0,75 à 1,08 €/kg, selon le syndicat Asaja. Des différences de prix que le syndicat estime injustifiées. Pour lutter contre ce phénomène, le syndicat de la région de Avila réclame donc des solutions à l’administration régionale pour assainir le marché. Devant un marché à la baisse, en termes de prix, l’attitude de nombreux agriculteurs se situe entre l’arrêt des plantations en attendant que les prix augmentent ou encore de laisser les tubercules aux champs et assumer les pertes. Le président de l’Association des producteurs de pommes de terre de Burgos, José Ramon Colina, donne quelques pistes quant à la situation du marché. « La situation est liée à plusieurs facteurs qui ont pour origine le manque de compétence de la filière espagnole. » Dans cette situation, la pomme de terre française envahit le marché espagnol en particulier le long du littoral méditerranéen, la Catalogne et Madrid. De son côté, le président de l’UCCL de Castille y Leon, Félix Arribas, précise que la récolte de la pomme de terre est liée à la mauvaise campagne qu’a traversée la pomme de terre primeur andalouse qui a pâti de la crise Eceh. L’organisation agricole Asaja explique que le marché de la pomme de terre espagnole est composé à 47 % de la pomme de terre française. Le syndicat estime que l’explication n’est pas à chercher uniquement du côté des opérateurs qui poursuivent la mise en place de la pomme de terre française dans toute la chaîne de distribution mais aussi dans la structure de la mise en marché de leur pays voisin. Une mise en marché adéquate permet de fournir les grands conditionneurs durant toute l’année avec des contrats qui permettent d’obtenir des prix stables. Le syndicat estime qu’il y aurait des efforts à faire dans les outils de conservation des pommes de terre.

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