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Pas-de-Calais
Le marais de Saint-Omer de moins en moins agricole

L’avenir du dernier marais maraîcher de France ne pourra être envisagé qu’avec une redynamisation des activités agricoles qui s’y déploient aujourd’hui.

Le marais de Saint-Omer reste le dernier marais maraîcher français dont les 3 700 ha (dont moins de la moitié est consacrée à l’activité agricole) deviennent de plus en plus menacés. C’est l’analyse du groupe de travail “marais” institué en 2001 sous l’impulsion du parc naturel régional “Cap et Marais d’Opale” et de la communauté d’agglomération de Saint-Omer. Il vient de présenter le bilan de son programme d’objectifs 2002-2007 aux élus et acteurs du territoire.

En cause la déprise agricole bien sûr, les bouleversements fonciers et la remise en cause d’une dynamique écologique. Car on trouve toujours dans le marais le tiers de la flore aquatique française ainsi qu’une centaine d’espèces d’oiseaux nicheurs…

Quarante et un exploitants agricoles vivent encore du chou-fleur “Martinet”, de l’endive et, dans une moindre mesure, des choux, du poireau et de l’artichaut “gros vert de Laon” importé dans le marais en 1856… Ce sont autant de légumes commercialisés principalement par la Sipema de Saint-Omer, l’une des dix OP du Nord-Pas-de-Calais.

La surface moyenne d’exploitation est actuellement de 12 ha. En 1996, il restait encore 110 familles pour une surface moyenne d’exploitation de 5 ha, et 70 en 2002 (7 ha). Une diminution du nombre d’exploitants est inéluctable, malgré les nombreux plans de relance, livre blanc et multiples propositions de toute sorte “pour que le marais ne sombre pas irrémédiablement dans l’oubli”, sans compter les nombreux crédits injectés.

Car même si ce territoire possède d’indéniables avantages, il n’en demeure pas moins que les contraintes – et parfois la mentalité de ses habitants – ont dissuadé plus d’un candidat à l’installation. Le marais, c’est 5 000 propriétaires différents, 13 200 parcelles cadastrées, 15 communes et 700 km de cours d’eau dont 170 navigables !

Aujourd’hui, la quarantaine de familles qui vivent encore de la production maraîchère craingnent que ce marais ne devienne qu’un simple bassin de régulation des crues permettant d’éviter des inondations aux territoires densément peuplés situés en aval. Le groupe marais se penche sur l’avenir de ce territoire pour la période 2008-2013 dont l’avenir ne peut se construire que sur la base d’une activité agricole dynamique et performante.

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