Congrès de la FNPF
Le Maire s’est engagé à défendre l’arboriculture jusqu’au dernier jour de sa mission
Le ministre de l’Agriculture a annoncé son intention d’étendre le mécanisme de régulation des marchés obtenu pour le secteur laitier à la filière fruits et légumes.
A l’issue des travaux du Congrès de la FNPF, c’est un Bruno Le Maire révolté et combatif qui est venu parler aux représentants des producteurs. Révolté par rapport à la situation : « Je ne suis pas satisfait des objectifs que nous avons atteints. Personne ne peut accepter que les surfaces de vergers continuent de reculer (- 20 % en quinze ans). » Et combatif pour l’avenir, l’avenir étant les trois mois qu’il lui reste à passer à la tête du ministère de l’Agriculture. « On peut et on doit faire mieux. » Premier exemple : l’assurance sanitaire. « C’est le modèle de ce qu’il faut faire. » Pour conforter le système, « il est impératif que l’on mette en place la cotisation obligatoire ». Le ministre a plaidé pour un mécanisme de régulation des marchés, s’appuyant sur ce qu’il a obtenu pour le secteur laitier. « Je veux la même chose pour les producteurs de fruits. Il n’y a pas de raison qu’ils soient plus exposés. » Sur la gestion des retraits, Bruno Le Maire se prononce en faveur « d’indemnités de retrait qui soient adaptées au niveau des coûts et des prix de chaque Etat ». Ces aides seraient gérées en dehors des programmes opérationnels « et ouvertes aux producteurs indépendants ». Bruno Le Maire a rappelé qu’il avait « encadré » un certain nombre de pratiques commerciales. « Nous allons vérifier si ces dispositions sont appliquées. » Quant à l’observatoire des prix et des marges « il devra être réformé pour garantir une répartition plus juste des prix aux producteurs. » Enfin, concernant la question des normes phytos, Bruno Le Maire a annoncé son intention de réunir les Draf et les Dreal « pour voir ce qui ne marche pas sur le terrain et pour leur demander de faire preuve de souplesse sur l’application de ces textes ». Il va créer également une voie de recours au sein du conseil général de l’agriculture. Enfin, il « va proposer à la Commission un débat européen ouvert et transparent pour progresser vers l’harmonisation. »