Le maintien du bio à l’honneur du Printemps bio
A l’occasion du Printemps bio, la DPEI a indiqué les orientations du ministère en faveur du maintien de la bio.
“Malgré de nombreuses difficultés, le bio se lance un défi pour ne plus jamais connaître une telle situation à l’avenir”, a lancé en guise d’ouverture au Printemps bio, le président de l’Agence bio, Claude Monnier. Juste avant de laisser la parole au représentant du ministère de l’Agriculture, Jean-Marie Aurand, qui venait, le jour même, de prendre ses fonctions à la tête de la DPEI. Nous avons décidé de “nouvelles mesures d’accompagnements pour soutenir la production bio en France, a débuté Jean-Marie Aurand. Nous avons déjà porté à Bruxelles notre souci face aux distorsions qui existent entre les Etats membres. En France, par exemple, le maintien des aides n’existe plus au-delà de cinq ans. Nous avons donc décidé d’une aide à impact rapide, un crédit d’impôt lié à la période 2005/07. Pour que celui-ci entre en vigueur, nous attendons le vote de la loi d’orientation agricole (qui doit être présenté dans les prochaines semaines à l’Assemblée nationale). Enfin pour un soutien à plus long terme, nous sommes en train de négocier une aide complémentaire dans le cadre des RDR (règlement de développement rural) pour la période 2007/2013. Nous travaillons également à la mise en place de DPU complémentaires pour les exploitants faiblement dotés.
Enfin toujours dans le cadre de la LOA article 23, il est prévu la création d’un Institut de la qualité unique qui regrouperait l’INAO et la CNLC ainsi que l’Agence bio pour simplifier les procédures et valoriser les produits agricoles de qualité. “C’est un signe fort pour le bio et il n’est pas question de supprimer l’agence”, a martelé Jean-Marie Aurand, faisant taire les détracteurs qui y voyaient la mort assurée de l’Agence bio.
“Bruxelles met la vapeur sur le bio”, s’est félicité Nicole Hugonnard Roche, la représentante de la commission européenne. Une de nos premières tâche, ce sera de préparer pour l’ensemble des Etats membres un petit prospectus expliquant le logo bio européen. Et, dès janvier 2006, une campagne en faveur du bio à l’échelle communautaire sera lancée dans l’ensemble des Etats membres. Nous réfléchissons actuellement à la création d’outils communs : identité, slogan, sites webs, etc.” Enfin, la Commission a souhaité faciliter les échanges ente les Etats et vient de créer un comité d’experts qui se réunira trois à quatre fois par an.