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Produits d’import
Le local mis en avant, la Russie joue le rapport de force

Le marché des fruits d’été est très ferme, avec une nette revalorisation de l’origine France. Le marché russe reste quasiment inaccessible.

L’offre locale de fruits d’été a de plus en plus la cote. Cette année, tous les circuits de distribution basculent en faveur de la production française avec plusieurs semaines d’avance. L’Espagne ne conserve que quelques lignes : barquettes 1er prix dans quelques rares enseignes et, pour encore une semaine, les pêches et surtout nectarines pour le “mûr à point” et à taux de sucre garanti. Cette situation contribue à tirer les prix à la hausse. D’autant plus que plusieurs enseignes nord-européennes mettent également les fruits de France en avant, comme la chaîne de supermarchés allemande Hit. Les discounters allemands comme Aldi ont aussi intégré une ligne abricot, mais avec deux semaines de retard par rapport aux premiers engagements, les acheteurs ayant attendu la détermination de l’origine de la contamination E. coli.

L’Italie à la traîne
En Suisse, le leader Migros met aussi quelques variétés d’abricots de France en avant au prix départ de 2,30 €. Cette hausse des prix devrait être freinée par l’entrée en pleine saison de l’Emilie Romagne. Toutefois, il a aussi beaucoup plu dans le Nord de la péninsule. Cela contribue à peser sur les prix de début de campagne qui semblent être bien bas au regard des prévisions de récolte : ces dernières sont revues à la baisse dans toute l’Europe. Le déficit à venir incite les importateurs de certains fruits d’hémisphère Sud à rester fermes sur les prix. C’est particulièrement le cas en kiwi. Malgré l’écart abyssal qui les sépare de ceux du Chili, le “board” néozélandais n’a pas changé ses exigences de prix fixés en début de campagne. En poire, la tendance reste ferme, surtout pour les variétés bicolores.

Le “niet” russe
La baisse des parts de marché chez leur voisin du Nord oblige les entreprises espagnoles à rechercher de nouveaux débouchés comme en Pologne. La Russie reste un marché quasi inaccessible, quand bien même le Premier ministre Zapatero a promu la qualité des produits d’Espagne au président Medvedev la semaine passée. Que ce soit en fruits comme en légumes, les ventes sur la Russie restent bloquées par la recherche d’un accord avec la Commission européenne. Mais cette dernière n’est pas compétente pour la fourniture d’un certificat d’analyse européen garantissant l’absence de contamination des produits frais. Cette nouvelle exigence des autorités russes servirait de monnaie d’échange pour des avancées politiques : l’adhésion de la Russie à l’OMC sous un an et la suppression des visas pour les séjours de moins de trois mois en Europe. En attendant, les douanes russes refoulent aussi des livraisons de fruits d’été. Ce blocage des ventes sur le marché russe contribue à désorganiser le marché des légumes, surtout au Benelux. Le redressement des prix est ralenti, notamment en tomate.

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