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Le libre choix de l'emballage revendiqué par Légumes de France
Les maraîchers ont signé avec le Siel Grow France et Carton Ondulé de France une charte en espérant entamer des discussions avec les GMS pour moins de caisses plastique.

Le 14 janvier au Sival, Légumes de France a signé la charte du libre choix d'emballage avec le Syndicat national des industries de l'emballage léger en bois (Siel Grow France) et Carton Ondulé de France. Légumes de France espère ainsi attirer l'attention sur les difficultés liées à la gestion des emballages chez les maraîchers et amorcer la discussion avec la grande distribution. Le syndicat précisait même qu'il s'agissait d'imposer les caisses plastique IFCO. Cette charte, résumée en une dizaine de lignes, revendique le libre choix de l'emballage. Elle stipule que “Ce n'est qu'en ayant ce choix que nous sommes capables d'assumer notre métier de producteur dans le sens le plus noble du terme et de délivrer un produit conforme aux exigences des consommateurs et qui ne peut qu'être profitable à l'ensemble de la chaîne de production et de distribution.” « On ne doit pas avoir de dictat de la part de la grande distribution », a déclaré Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, avant de signer. Légumes de France dénonce le système même de location et la gestion des emballages plastique, sans toutefois rejeter complètement ce type de conditionnement. Les GMS iraient jusqu'à imposer un seul fournisseur et un prix. Selon Laurent Bergé, président de l'AOP Tomates et Concombres, présent à la signature : « L'emballage plastique coûterait 30 à 40 % plus cher que les autres conditionnements pour le producteur. » Une étude comparative © Pauline Vallin carton/plastique de Carton Ondulé de France indique un surcoût de 0,43 € pour le producteur d'endives, 0,35 € pour les champignons et 0,18 € pour les melons. En parallèle, le plastique revient moins cher pour le distributeur, respectivement de 0,13 €, 0,12 € et 0,09 € pour les trois produits étudiés. De plus, les maraîchers s'inquiètent d'un lavage qui n'est pas toujours maîtrisé. Le décollage des étiquettes n'est pas toujours efficace et des déchets ont été retrouvés dans des caisses après nettoyage, ce qui pourrait être source de contamination par E. Coli. Les producteurs ont remonté ces informations auprès de l'Autorité de la concurrence il y a déjà deux ans.