Hautes-Pyrénées
Le haricot tarbais passe au tri optique
La Coopérative du haricot tarbais a investi 500 000 euros pour améliorer l’efficacité du tri et du conditionnement du produit. Elle traite aujourd’hui une tonne à l’heure.
Le développement des surfaces cultivées d’environ 20 % et la progression du tonnage récolté (140 tonnes prévues pour 2009, contre 105 tonnes en 2008) ont poussé la Coopérative du haricot tarbais à revoir entièrement sont fonctionnement. « Le haricot tarbais reste un produit identitaire traditionnel, toujours récolté manuellement, mais il nous fallait évoluer sur les phases de livraison, de tri et de conditionnement, explique Jean-Marc Bédouret, président de la coopérative. Nous avons ainsi investi 250 000 euros dans un nouveau bâtiment de 250 m2, acquis sous forme d’atelier relais auprès de la communauté de communes du Grand Tarbes, ce qui nous permet de stocker, dès la récolte, la totalité des haricots de nos adhérents. Au 15 décembre, nous connaîtrons exactement la quantité dont nous disposons, alors qu’auparavant, faute de place, nous étions livrés au compte-gouttes jusqu’en mars. »
La coopérative a également investi 250 000 euros dans un trieur optique, une peseuse associative et une ensacheuse automatique, permettant de gagner un temps précieux et de réaliser de substantielles économies. « Auparavant, chaque producteur devait venir avec trois personnes pour trier son lot et le rendement était de 1,2 tonne par jour, poursuit le président. Aujourd’hui, il peut, à lui seul, trier 1 tonne de haricots par heure et mettre sa production en sachet. Jusqu’à l’année dernière, cette opération de conditionnement, désormais assurée en interne, était réalisée par un centre d’aide par le travail (CAT). Nous économisons ainsi sur le coût de la main-d’œuvre et des prestations externes, et pouvons continuer à développer le tonnage. Comme le haricot ne peut pas se vendre plus cher, cela nous permet de compenser pour poursuivre notre progression. »
Enfin, la coop a désormais les moyens d’aborder les GMS avec ses produits secs et cuisinés. Outre la garbure et le cassoulet, elle propose désormais des haricots cuits au naturel et teste un velouté.