Pyrénées-Atlantiques
Le haricot de maïs béarnais veut trouver sa place
La culture traditionnelle aux environs de Pau du haricot de maïs réunit une quarantaine de producteurs, pour un potentiel de 50 à 55 t de haricots frais.
Cousin du haricot tarbais (pour partie, lui aussi, cultivé sur maïs), le haricot de maïs béarnais pousse depuis 400 ans dans les vallées pyrénéennes. Quasiment disparu après guerre, il a été relancé dans les années 80 par une poignée de producteurs, désireux de se diversifier. Réunis au sein de l’Association des producteurs de haricots de maïs, aujourd’hui une quarantaine de producteurs ont mis en place un cahier des charges et travaillent à l’amélioration des techniques culturales. « Nous avons, par exemple, entièrement revu le système d’écartement des rangs, témoigne un responsable. Nous semons désormais deux rangs de haricots sur maïs, puis deux rangs sans, ce qui permet de passer le tracteur et de laisser une aération en cas de maladie. Notre cahier des charges interdit, par ailleurs, les désherbants et les produits phytosanitaires, et nous favorisons le développement du désherbage mécanique. »
Près de 25 ha sont actuellement cultivés, ce qui représente un potentiel de 50 à 55 t (frais). 80 % sont récoltés en frais, entre août et octobre. La clientèle est majoritairement locale et constituée de particuliers qui font leurs achats sur les marchés, à la ferme ou en “self cueillette encadrée” sur les exploitations. Le haricot frais se vend 4 €/kg sur le marché et 2,50 €/kg si on le cueille soi-même. Sec, son prix grimpe à 10-12 €/kg. Certains restaurateurs et quelques cantines scolaires en sont également friands. C’est la Sarl Jardilouit, créée par l’un des producteurs, qui se charge de la commercialisation vers ces professionnels, ce qui représente environ 20 % des ventes.
L’association, qui possède la marque “Haricot maïs du Béarn”, investit pour sa part dans la communication, en organisant chaque année, en septembre, un “Chemin du haricot maïs”. Pendant quinze jours, un colporteur et son âne voyagent de village en village, dans la région de production, pour parler du produit aux nouveaux arrivants et dans les écoles.