Distribution
Le hard discount a piétiné en 2009
Selon une étude du cabinet Xerfi publiée la semaine dernière, après dix ans de progression, la part de marché du hard discount a plafonné en France en 2009 à 14 %, alors que la crise aurait pu lui être favorable. Cela s’expliquerait en partie à cause des « nouvelles offensives des hypers et supers sur le créneau du discount, qui ont profité notamment des marges de manœuvre permises par la Loi de modernisation de l’économie en matière de politique tarifaire », souligne l’étude intitulée “Discounters vs hypers et supermarchés : l’illusion du soft discount et l’impératif de différenciation”. De plus, les formes traditionnelles de grande distribution auraient mieux répondu aux attentes des consommateurs en matière de produits équitables et bio, d’offre de produits de grande marque et prix bas. En revanche, le hard discount a reçu de plein fouet la réduction des dépenses de sa clientèle cible, les ménages les moins favorisés. Deux enseignements supplémentaires sont à tirer de l’étude de Xerfi. L’année passée a vu l’explosion des marques de distributeurs (MDD) : 36 % de PDM en volume dans la GMS alimentaire. D’autre part, l’étude estime que « la notion de discount apparaît aujourd’hui galvaudée et l’impératif de différenciation va de nouveau se poser de manière urgente ».