Filière oléicole locale
Le groupement des oléiculteurs de Vaucluse fête ses 20 ans
Depuis vingt ans, le groupement des oléiculteurs de Vaucluse travaille à la valorisation de la filière oléicole locale.



Le groupement des oléiculteurs de Vaucluse a fêté ses vingt ans et dit “merci” à André Besset, président du groupement depuis son lancement. Figure emblématique de l'oléiculture vauclusienne, à 75 ans, il a souhaité prendre un peu de distance. « Avec, indique-t-il le sanglot dans la voix, le grand plaisir d'avoir vu renaître l'oléiculture sur les collines de Vaucluse. » « Dans les années 90, précise Isabelle Casamayou, animatrice du groupement, la médecine est venue à l'aide de la production d'huile d'olive en indiquant les bienfaits du régime méditerranéen. A l'époque, la production française était de 2 500 t et la consommation de 25 000 t. Très vite, nous avons compris qu'il fallait accélérer le mouvement. De là est né le groupement des oléiculteurs de Vaucluse afin d'insuffler à la filière une dynamique basée sur une relation producteurs/mouliniers pour gagner en compétitivité. Il s'agissait principalement de formaliser un cadre pour orienter les plantations, préconiser des itinéraires techniques ou de traitements sanitaires. D'autant que dans l'effervescence des deux plans de relance, les oléiculteurs avaient tendance à faire tout et son contraire. »
Et “l'aïoli” a bien pris. « En vingt ans, plus de 7 000 personnes ont suivi les cours de taille. Nous les avons également accompagnées dans la transition de la récolte manuelle vers la mécanisation ou encore le travail du sol indispensable dans la conversion en bio. C'est un travail collectif, bâti sur la mutualisation des connaissances, qui a porté ses fruits. En 1999, le premier verger rénové de 55 arbres a donné 600 kg d'olives. Aujourd'hui, chacun d'eux produit entre 1 000 et 1 500 kg. »
Plusieurs actions de communication ont été menées Le groupement a contribué à faire connaître l'huile d'olive vauclusienne en menant de nombreuses actions de communication. L'engouement a été si grand qu'en 1998 l'idée d'une AOC a été lancée. « Nous étions sûrs d'obtenir ce signe de qualité que nous souhaitions étendre au Ventoux Luberon. » C'était sans compter avec la vélocité de l'Afidol, créée deux ans après le groupement, qui en 2006 a décroché l'AOC Provence. « Nous avons été dépités, admet Isabelle Casamayou, puis nous avons compris qu'à être trop petits nous n'avancerions pas et nous mettons toutes nos forces à vanter cette AOC. » Le successeur d'André Besset sera élu en janvier.