Pommes de terre - Développement
Le groupe nantais Eurofins renforce sa présence en Nord-Pas-de-Calais
La nouvelle station du Comité Nord va devoir compter avec le développement des activités d’Eurofins qui ne cache pas son intérêt pour la filière pomme de terre. Le groupe nantais, créé par Gilles Martin en 1987, ne cesse de se développer. Le leader mondial de la bio analyse investit massivement en croissance externe pour devenir leader sur ses trois marchés de prédilection : l’alimentaire, l’environnement et la pharmacie. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 829 M€ en 2011 et vise le milliard d’euros d’ici 2013. Avec un effectif de plus de 10 000 personnes, un réseau de plus de 160 laboratoires dans trente-deux pays, le groupe nantais offre à ses clients « des services analytiques de grande qualité, des résultats fiables et rapides ainsi que des prestations de conseil par des experts hautement qualifiés ». Eurofins a développé sa présence dans le Nord-Pas-de-Calais depuis deux ans : tout d’abord en se portant acquéreur des laboratoires français Galys, dont l’un des quatre sites est implanté à Douai. Dans la foulée, il a pris le contrôle du laboratoire de Loos-en-Gohelle, propriété depuis le 1er janvier 2010 d’une filiale commerciale de la fondation Institut Pasteur de Lille. L’acquisition d’IPL Santé Environnement Durable Nord (IPL SED Nord) s’est faite avec le soutien du Conseil Régional. Depuis la réorganisation des laboratoires français de la protection des végétaux en 2006, la région fondait beaucoup d’espoirs pour que Loos-en-Gohelle devienne une plaque tournante régionale de la recherche dans le domaine du végétal. Des espoirs aujourd’hui plus que déçus… IPL SED Nord vient de rencontrer de graves difficultés financières, à tel point que toutes les collectivités ont mis la main au porte-monnaie en versant plus de 10 M€ à la fondation. Et le 31 octobre 2011, Eurofins prend une participation de 67 % dans IPL SED Nord et projette ainsi de réorganiser à terme les activités de ses deux implantations régionales placées sous la direction d’Arnaud Vuillaume. Les dirigeants d’Eurofins sont allés à la rencontre du Comité Nord. « Le Comité Nord n’est pas à vendre. Nous restons maîtres de notre développement chez nous », leur a précisé Jean-Charles Quillet, président du Comité Nord Plants. Du côté des professionnels du plan, on précise en effet que les producteurs sont très attachés à l’indépendance de la création variétale, au travail technique en amont de leurs exploitations, et à l’obtention d’une bonne certification et ne peuvent dépendre d’un laboratoire privé.