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Acquisition
Le groupe Mandar prend les commandes de Jardins du Midi

Les deux opérateurs forment un groupe de 120 millions d’euros Les synergies seront développées dans la distribution de f&l frais et semi-transformés, jugées à fort potentiel.

L’annonce a fait son effet sur le salon Fruit Logistica, la semaine dernière à Berlin : le groupe Mandar est devenu l’actionnaire principal de Jardins du Midi. L’entreprise basée sur le marché international de Rungis a acquis environ 60 % de l’opérateur de Beaumont-de-Lomagne, pour un montant qui n’a pas été divulgué.

A première vue, ce rapprochement aurait pu étonner, tant les deux entreprises agissent sur des créneaux différents, en termes de produits et de clientèles. Cependant, les deux entités ont en commun d’être d’origine familiale, depuis longtemps installées dans le circuit et leaders sur leurs marchés respectifs. Pour le reste, c’est la complémentarité des gammes et des services qui est à la base de ce mouvement d’entreprises. Mandar dispose d’un outil de fabrication sur Rungis et d’un développement historique sur la restauration ainsi que sur l’approvisionnement du e-commerce. Ses gammes de produits semi-transformés (coupelles de fruits, jus et bientôt smoothies) sont en progression. Les Jardins du Midi se sont imposés sur la grande distribution grâce à sa gamme de produits prêts à l’emploi (condiments pelés, pulpes…) et à une politique commerciale reconnue d’animation du rayon. Chaque société pourra aussi profiter des avantages de l’autre ainsi que de leurs opportunités d’approvisionnement, élément clé aujourd’hui pour les entreprises pratiquant la transformation de produits.

La nouvelle entité représente aujourd’hui un chiffre d’affaires entre 110 et 120 millions consolidés et près de 400 salariés. Jardins du Midi, qui avait été repris en LBO par ses managers, cherchaient à stabiliser son capital : « Ce changement d’actionnaire – un groupe à dimension industrielle en remplacement d’un fonds d’investissement – nous a semblé une évidence », explique José Robles, PDG. Les deux structures restent en tout cas en place comme les équipes et les marques, même si une signature commune soit en réflexion. Il s’agit d’associer les forces sans créer une entité commerciale commune. « Nous avons souhaité par cette initiative conforter le développement des deux groupes, explique Shaul Abramczyk du groupe Mandar, je suis convaincu que nous avons beaucoup à nous apporter et que ces synergies permettront de poursuivre notre croissance en France somme à l’international. »

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