Le grand prix de l’union
Drôle de semaine pour la filière qui a décidément bien du mal à avoir tous ses clignotants au vert en même temps. Alors que l’on note une embellie à Interfel, c’est l’Oniflhor qui s’enrhume. Le conseil de direction a été délicat à gérer. Les professionnels ont refusé de participer au vote d’un budget en baisse et les salariés se sont invités à ce conseil pour protester contre la baisse des effectifs et des moyens. Prudent, l’office avait, dès la veille, annulé la conférence de presse qui suit traditionnellement chaque conseil. Officiellement pour cause de grève dans les transports parisiens… Pendant ce temps, l’Odeadom, petit office qui a su tirer son épingle du jeu de la réforme des offices, voyait son budget adopté à l’unanimité, des professionnels dirent leur attachement et leur confiance dans leur office. Pourtant les crises Outre-Mer sont au moins aussi dures qu’en métropole. Et les incertitudes sur le dossier banane continuent de peser sur l’avenir de ces départements. Alors où est la différence? Pourquoi trouve-t-on d’un côté des professionnels exprimer leur confiance dans l’administration, le ministère? Et d’autres, appartenant aux mêmes organisations professionnelles, exprimant leur déception, voire leur défiance vis-à-vis de ce même ministère? La filière fruits et légumes paie-t-elle ainsi le prix de sa désunion? Et l’Outre-Mer se verrait encouragée dans ses efforts d’organisation? C’est une hypothèse…